Candide Azannaï : «La table ronde de Paris est un gros désordre»

Le député de la 16ème circonscription électorale, Candide Azannaï était hier l’invité de l’émission le Grand Rendez-vous de la radio privé Soleil Fm. Au menu, la table ronde de Paris, le harcèlement des hommes d’affaires locaux par le régime Yayi et le fonctionnement des institutions de la république.

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 A Cotonou, tous les regards seront tournés vers Paris du 17 au 19 juin. Le gouvernement Yayi organise dans la capitale française une table ronde économique pour le financement du développement du Bénin. A cet évènement qui commence donc demain mardi, le gouvernement va soumettre aux investisseurs 18 projets évalués à 5 630 milliards de Fcfa. Mercredi dernier, par le biais d’un communiqué signé de son président, Sébastien Ajavon, le patronat a annoncé qu’il ne participerait pas à la table ronde. «La table ronde intervient à un moment où des questions cruciales se posent au monde des affaires du Bénin», a fait constater le patronat. Et le syndicat des chefs d’entreprises béninois estime que le rendez-vous de Paris «ne saurait être la solution aux problèmes économiques du Bénin dans le contexte actuel». «La table ronde de Paris est une théâtralisation (du régime Yayi), le bluff», a caricaturé le député Candide Azannaï hier dimanche 16 juin sur l’émission le «Grand Rendez-vous» de la radio Soleil Fm. «Les gens parlent de projets structurants. C’est un gros désordre», a jouté le député Fcbe de la 16ème circonscription électorale qui se réclame de la mouvance critique. L’ancien ministre de l’Industrie et porte-parole du gouvernement a pris deux projets pour illustrer ses propos. Ce sont la construction d’un hôpital de référence et le projet Epine Dorsale. «Ils parlent de construire un hôpital de référence. Pourtant le Cnhu est là, sans équipement», a déploré Azannaï. Il a rappelé que le Cnhu, plus grand hôpital du Bénin a un seul scanner, qui, de surcroit, est de vielle date. Quant au projet «Epine Dorsale, vous voyez la guéguerre qu’il y a entre Samuel Dossou et le gouvernement», a fait remarquer Candide Azannaï. L’homme d’affaires béninois Samuel Dossou est en fait l’initiateur du projet Epine Dorsale, qui comprend la construction d’un port pétrolier et minéralier à Sèmè Podji, un port sec à Parakou et la réhabilitation-construction du chemin de fer Cotonou-Parakou-Dosso-Niamey. Concernant le volet rail, le groupe Petrolin a même remporté l’appel d’offres international lancé à cet effet par le Bénin et le Niger. Mais on ne sait par quelle alchimie, le groupe Petrolin a été relégué au second plan au profit du français Bolloré. Et l’homme d’affaires béninois n’entend pas rester sans réclamer son droit acquis.

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