Nouveau rebondissement dans le dossier du concours de recrutement frauduleux au profit du ministère de l’Economie et des Finances (Mef) organisés en août 2012. Saisie en juillet 2013 par une requête de M. Armand Bognon, pour « recours en constitutionnalité contre les agissements » de Mrs Yaya Garba et Boniface Kiatti dans les fraudes et irrégularités ayant entaché l’organisation dudit concours, la Cour constitutionnelle a rendu son verdict.
Dans la décision Dcc 14-90 du 15 mai 2014, les sept sages condamnent Garba Yaya et Boniface Kiatti pour violation de l’article 35 de la Constitution. Respectivement directeur du recrutement des agents de l’Etat et directeur général de la fonction publique, ces deux hommes ont joué un rôle clé dans l’organisation de ce concours tant décrié. L’article 35 qu’ils ont violé stipule que « Les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction politique ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement et loyauté dans l’intérêt et le respect du bien commun.» On comprend donc aisément que dans l’organisation du concours, selon la haute juridiction, Yaya Garba et Boniface Kiatti n’ont respecté aucune des valeurs prônées par l’article 35 de la loi fondamentale béninoise. Pour rappel, fin mars dernier, après une pression accrue des forces sociales, surtout les syndicats, le gouvernement a fini par annuler ledit concours. Mais le hic, Boni Yayi et les siens n’ont pas situé les responsabilités et n’ont pris aucune sanction, soit-elle disciplinaire, à l’encontre des responsables de cette supercherie administrative grandeur nature ; orchestrée sur fond de régionalisme. Yaya Garba a même été promu directeur de cabinet du ministre de la Communication. Ci-dessous l’intégralité de la décision de la Cour constitutionnelle.
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