Examen du rapport de la commission d’enquête sur le projet Pamf : les députés font de troublantes révélations

Sous la présidence de Mathurin Nago, président de l’Assemblée nationale et en présence du gouvernement représenté par le ministre de l’environnement Raphael Edou, les députés ont eu connaissance hier du contenu du rapport de la commission d’enquête parlementaire sur le projet d’aménagement des massifs forestiers d’Agoua, des Monts Kouffè et de Wari-Maro (Pamf). 

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Cette commission a été présidée par l’honorable Grégoire Laourou et a pour rapporteur le député Soulé Sabi Moussa. Dans le rapport présenté hier aux députés, c’était un scandale et beaucoup d’irrégularités ont été constatées dans la mise en œuvre de ce projet. Des révélations ont été faites par certains députés membres de cette commission. C’est le cas par exemple de l’honorable Edmond Zinsou qui a dénoncé le fait que plusieurs chantiers ont été attribués puis abandonnés. Il y   a des modules de classe, sur une vingtaine 10 ont été abandonnés et il en est de même au niveau des infrastructures sanitaires qui ont été abandonnés. « C’était un choc pour moi car ils ont failli.  Des classes mal éclairées et inondées. Je voudrais demander au gouvernement de ne pas attendre les moyens des partenaires  pour achever ces projets » a martelé l’honorable Yibatou Sanni Glèlè. C’est affreux, dira le député Gaston Yorou qui demande de poursuivre ceux qui ont géré le projet. Il sera appuyé dans sa logique par d’autres collègues qui ont suggéré, une fois le rapport d’adopter, de le soumettre à l’Ige ou l’Igf ou à la justice. Signalons que trois recommandations ont été formulées par la commission d’enquête parlementaire.

Extrait des explications du gouvernement

Le gouvernement a tenté d’apporter quelques éclairages aux députés. Selon le ministre de l’environnement, les forêts d’Agoua, des Monts Kouffè et de Wari-Maro représentent un ensemble écologique d’une importante diversité biologique. Du fait de la dégradation des ressources de ces massifs forestiers, le gouvernement a initié et mis en œuvre avec le concours de la Banque Africaine de Développement (Bad) et de la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique (Badea), le projet d’aménagement participatif des massifs forestiers d’Agoua, des Monts Kouffè et de Wari-Maro (Pamf). Ce projet d’un coût global de 13,702 milliards a démarré en avril 2001 avec pour vocation première l’aménagement mais aussi la promotion d’actions d’accompagnement (infrastructures sociocommunautaires, l’aménagement des pistes rurales, renforcement des capacités, …). Il a pris fin en 2007 et a été clôturé en 2008. Face aux difficultés de mobilisation du financement d’une seconde phase ou de prorogation de la phase en cours de mise en œuvre, mon département ministériel a mené les démarches dans le cadre du renforcement des acquis.

Propos recueillis par Ismail Kèko

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