«Je suis en danger de mort», dixit Jacques Ayadji

Le Secrétaire général adjoint du Syndicat des travailleurs du ministère des transports et des travaux publics (Syntra Ttp), Jacques Ayadji, a tenu hier à la Bourse du Travail à Cotonou, une conférence de presse pour expliquer le danger qui plane sur sa liberté et sa vie.

Publicité

« Je suis en danger de mort», a assuré Jacques Ayadji, Secrétaire adjoint du Syntra Ttp, hier devant les hommes de média. Il confirme que l’alerte de la menace de son arrestation qui a défrayée la chronique la semaine écoulée est bien réelle. Mais de retour dimanche dernier de Paris, il est rentré chez lui sans être inquiété en raison de la mobilisation qu’il y a eu  à l’aéroport Bernardin Cardinal Gantin de Cadjèhoun. Mais, sa vie reste en danger car, il fait toujours objet de menace d’envoûtement, d’empoisonnement et autres. Et il a appris mardi nuit que le ministre a signé son affectation à une direction à Zongo.

Aux dires du Sga, tout est parti de l’attestation de reconnaissance remise à Lambert Koti lorsque ce dernier passait service à l’actuel ministre des travaux publics, Aké Natondé. L’idée est venue de Jacques Ayadji et a reçu l’agrément des travailleurs du ministère sans savoir qu’il y avait de différends politiques entre les deux hommes. Pour Jacques Ayadji, ce geste n’a pas été du goût  de l’actuel locataire du ministère et dès lors, il n’a plus eu  la paix.

Des désaccords

Jacques Ayadji relève que deux dossiers opposent le syndicat et le ministre Aké Natondé. Le premier à trait à la voie d’Akpro-Missérété. Il était question de faire des dos d’âne sur cette voie. Mais le syndicat a fait remarquer que du fait que cette voie n’est pas éclairée, y ériger des dos d’âne occasionnerait assez d’accidents. Le ministre n’a pas pris en compte cette remarque. Le second dossier concerne la voie Akassato-Bohicon. En octobre 2013, le syndicat a envoyé une lettre à l’Assemblée nationale pour dénoncer le fait qu’il y a eu surfacturation au niveau des travaux. Au lieu de 52 milliards, on est passé à 106 milliards. Le but visé par le syndicat est de dissuader les députés de ratifier l’accord de financement de cette route. Devant les députés pour défendre le dossier. Le ministre a fait remarquer que la lettre émanait seulement de la personne de Jacques Ayadji. Et de retour, il a envoyé une lettre d’explication au Sga sous prétexte qu’il divulgue des informations. Puis, il était à Paris quand il a appris le limogeage d’un directeur nommé par Lambert Koti. Lui, Jacques Ayadji a écourté son séjour pour venir aux nouvelles. Après, les travailleurs ont fait une pétition pour demander les raisons du limogeage. Le ministre a trouvé que c’est Ayadji qui est à la base de ladite pétition. Mieux, Aké Natondé a décidé de traduire en justice le Sga pour diffamation.

Menace d’arrestation

C’est dans ces conditions qu’Ayadji est reparti à Paris et devait revenir le mercredi 18 juin dernier. Mais, le lundi 16, une dame l’appelle pour le dissuader de rentrer. Ensuite, il voit sur le compte facebook de monsieur Antoine Séko (un intervenant sur l’émission la caravane du matin de la Radio Tokpa), la même information. Alors, après s’être expliqué avec l’intéressé au téléphone, il décide de reporter son retour pour le dimanche 22 juin dernier. Et n’eut été la mobilisation qu’il y a eu à l’aéroport, il aurait été arrêté. Mais Ayadji reste confiant et déterminé à continuer le combat pour la bonne gouvernance.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité