Lutte contre les inondations : Léhady SOGLO lance 3CI édition 2014

L’édition 2014 du programme Cotonou en Campagne Contre les Inondations (3CI) est devenue une réalité vendredi dernier. C’est le Premier Adjoint au Maire de la ville, Léhady Vinagnon SOGLO en personne qui a donné le top des travaux hier à Vossa-Kpodji dans le 9ème arrondissement. 

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Devant des populations en liesse, l’autorité municipale a rappelé les objectifs de 3CI qui   est un programme d’urgence pour faire face aux dégâts des inondations dans la ville. « L’opération 3CI est pour la ville ce que les services d’urgences sont pour l’hôpital. Comme tout plan de secours, il intègre une phase de prévention avant la saison des pluies, une phase d’intervention active pendant la saison pluvieuse et une phase de réparation des dégâts après  la saison pluvieuse », a-t-il déclaré avant de procéder au lancement officiel des travaux. Lire l’intégralité de son discours

Discours du 1er Adjoint au Maire de la ville de Cotonou à l’occasion du lancement de l’opération «Cotonou en Campagne Contre les Inondations»  édition 2014

– Messieurs les Adjoints au Maire,

– Monsieur le Chef du 9ème Arrondissement,

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– Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux,

– Mesdames et Messieurs les Conseillers Locaux,

– Mesdames et Messieurs les représentants des Associations de Développement de quartiers et d’arrondissements,

– Madame la Directrice Adjointe de cabinet,

– Madame le Secrétaire Général,

– Madame le Secrétaire Général Adjoint,

– Mesdames et Messieurs les Directeurs à divers niveaux,

– Chers Invités,

– Mesdames et Messieurs,

 

C’est pour moi un réel  plaisir d’être devant vous ce jour vendredi 30 Mai 2014 dans le cadre du lancement officiel de l’opération « Cotonou en Campagne Contre les Inondations » édition 2014. Je voudrais profiter de cette occasion pour rassurer de nouveau les Cotonoises et les Cotonois de l’engagement de l’équipe municipale à trouver des solutions durables aux problèmes récurrents des inondations nées de la situation géographique de notre ville et des conditions dans lesquelles son urbanisation a été gérée.

En effet, est-ce encore nécessaire de rappeler à l’opinion nationale et aux Cotonois en particulier la morphologie du sol de la ville et de ses environs ? La répétition étant pédagogique, nous croyons que oui.

Cotonou et ses environs (Sèmè Kpodji, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Ouidah) sont nés des alluvions qui se sont déposées au cours des ères géologiques. Cotonou est constitué d’une bande de terre de 5km environ de large avec une altitude maximale de l’ordre de 7m. Elle est constituée d’Est en Ouest d’une alternance de dunes séparées par des dépressions marécageuses. Aussi,  le tiers de sa superficie est-il entièrement marécageux.

Enfin, Cotonou avec son ouverture sur l’Océan Atlantique et sa situation de delta est une ville dont le site est globalement exposé à d’autres inondations, notamment celles causées par les eaux venant du septentrion.

A tout cela, il faut ajouter les facteurs anthropiques, c’est-à-dire l’action de l’homme sur le milieu. Avec la croissance démographique et l’urbanisation sans précédent qu’a connues la ville de Cotonou, conjuguées avec l’exode rural, les zones fragiles ont été occupées par des habitations précaires avec pour corollaire l’obstruction des chemins d’écoulement des eaux pluviales. Dans le même registre, le plan directeur d’urbanisme n’a pas été respecté, lequel reposait sur quatre documents de planification spatiale, à savoir :

 

le Plan Directeur de Cotonou de 1951 ;

le Plan Directeur d’urbanisme de 1961 ;

le Schéma de Structure de 1985 ;

le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU) du « Grand Nokoué » de 2007 ;

A l’avènement de la décentralisation, la ville a élaboré conformément à la loi son Plan de Développement Communal.   

Cependant, l’occupation inappropriée des marges urbaines a continué. Il s’agit des zones de périurbanisation, notamment les quartiers nord de la ville (2e, 3e, 6e, 9e, 12e, 13e Arrondissements). Cette occupation anarchique et illégale se traduit par la parcellisation de zones inondables et des berges du Chenal et du lac Nokoué etc.  Elle entraîne comme conséquences :

de nombreuses difficultés d’aménagement et d’assainissement des sites;

des atteintes portées à  la santé et au bien-être des populations;  

l’insécurité résidentielle et immobilière;  

la limitation des investissements urbains.

Tout ceci nécessite l’arrêt de l’installation des populations dans les zones impropres à l’habitation.

Qu’il vous souvienne que, prenant la mesure de ces réalités, notamment l’insuffisance d’une bonne planification spatiale et ses conséquences sur les conditions de vie des populations, le Président SOGLO en accédant à la magistrature suprême a mis un accent particulier sur l’élaboration d’un schéma directeur d’assainissement de la ville réalisé par SNC LAVALIN en 1994. Ce précieux document de planification est utilisé jusqu’à ce jour et a permis d’investir au bout de deux décennies près de 64 milliards de Francs CFA dans l’assainissement de la ville sur les 400 milliards de Francs CFA dont la ville a besoin. Ces investissements ont été réalisés à travers divers projets urbains. C’est le lieu de remercier à nouveau les partenaires techniques et financiers qui appuient constamment le développement progressif du Bénin et celui de la ville de Cotonou en particulier.

Cependant, les inondations de 2010 ont davantage montré la vulnérabilité de la ville. Vous convenez donc avec nous qu’il faudra encore investir beaucoup d’argent pour arriver à bout des inondations et c’est ce qui se fait progressivement. Face à ces conditions difficiles, la ville n’est pas restée les bras croisés. Elle a opté pour des solutions réalistes en mettant en place un plan de secours qu’est « Cotonou en Campagne Contre les Inondations » (3CI). Ce plan n’a d’autres objectifs  que de venir au secours des populations en cas de sinistres. L’opération 3CI est pour la ville ce que les services d’urgences sont pour l’hôpital. Comme tout plan de secours, il intègre une phase de prévention avant la saison des pluies, une phase d’intervention active pendant la saison pluvieuse et une phase de réparation des dégâts après  la saison pluvieuse.  3CI n’a donc pas vocation à constituer une solution définitive au problème des inondations dans la ville. Par contre, elle ambitionne bien à court terme d’assurer un soulagement indispensable des difficultés, des nuisances de toutes sortes auxquelles les populations sont confrontées en saison des pluies.

C’est ainsi qu’ont été réalisés au cours des dix dernières années

– Les travaux de rechargement et de reprofilage des voies dans tous les arrondissements soit en moyenne 70 000 mètres linéaires par an ;

– Les travaux d’aménagement et d’entretien de bassins de rétention ;

– Les travaux d’ouverture et d’entretien de tranchées, soit en moyenne 110 000 mètres linéaires par an ;

– La construction d’ouvrages de franchissement dans les zones les plus enclavées;

– Les travaux d’ouverture de voies dans les zones les plus enclavées (contournement de l’aéroport, liaison Fidjrossè – Akogbato par Yèmicodji etc.)

– Les travaux d’assèchement d’infrastructures socio-communautaires ;

– Les travaux de pavage et d’assainissement de la rue du marché Vèdoko ;

Les travaux de pavage et d’assainissement de la rue longeant les pylônes à Agla prévus pour cette année sont à l’étape de démarrage pour désenclaver l’un des quartiers les plus populeux et les plus inondables de Cotonou.

Nous sommes tous tributaires de l’eau et pour remédier aux dégâts qu’elle peut causer, nous devons adopter désormais des comportements citoyens.

Le slogan «la ville travaille pour nous» n’est donc pas une incantation creuse. C’est l’expression de la ferme volonté de l’équipe municipale à faire de Cotonou une ville assainie et accueillante pour ses populations et ses visiteurs.   

C’est pour cela que profitant de l’offre de la société chinoise CRSSG – Bénin qui vient soutenir les actions de développement de la municipalité de Cotonou. Nous sommes ici ce matin pour lancer les travaux d’ouverture d’une des voies les plus importantes pouvant servir à désenclaver les quartiers nord de la ville, jouxtant le Lac Nokoué. Je voudrais ici, remercier très sincèrement l’équipe chinoise qui vient appuyer nos initiatives par la réalisation gracieuse de cette œuvre et je salue son dynamisme à travers les divers ouvrages qu’elle a déjà réalisés dans notre pays à commencer par l’échangeur de Godomey, la route Calavi – Akassato et bientôt, le pont de Fifadji et la décoration de l’échangeur de Godomey.

Chères populations, je voudrais vous assurer de la détermination de l’équipe municipale à être non seulement à vos côtés en ces temps de pluie, mais surtout à apporter les solutions idoines aux problèmes d’inondation de façon progressive. C’est ce qui se fait actuellement à travers l’exécution du Projet d’Urgence de Gestion Environnementale en Milieu Urbain (PUGEMU). C’est sur ces mots que je déclare lancée l’opération «Cotonou en Campagne Contre les Inondations» édition 2014.  

Vive le Bénin

Vive la ville de Cotonou

Vive la coopération sino béninoise

Je vous remercie.

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