Réhabilitation de l’Ocbn : Yayi met Samuel Dossou devant le fait accompli

Lentement mais sûrement, le Chef de l’Etat met en œuvre son plan de déstabilisation de l’homme d’affaires Samuel Dossou. Hier, les travailleurs de l’Organisation commune Bénin- Niger des chemins de fer(Ocbn) ont été surpris de voir des agents du groupe Bolloré démarrer les travaux de réfection de la gare de l’Ocbn à la place de ceux du groupe Petrolin retenu officiellement pour ce projet. 

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Stupéfaction et consternation à l’Ocbn hier. Alors que les travailleurs de la gare centrale vaquaient à leurs occupations, ils ont été surpris de voir le groupe Bolloré investir leur lieu de travail. Plusieurs bâtiments ont été décoiffés. En un mot, il s’agit des travaux de réhabilitation de l’Ocbn qui est l’un des volets du projet de la boucle ferroviaire attribué depuis des mois au groupe Petrolin de l’homme d’affaires béninois Samuel Dossou. Selon des informations glanées ça et là, le gouvernement a décidé de remettre ce marché à Bolloré. Les mêmes sources précisent qu’un marché de 350 millions a été conclu dans l’informel pour ces travaux. Il s’agit là d’une épuration en douceur du groupe Petrolin de la mise en œuvre du projet qu’il a lui-même conçu. Depuis plusieurs mois, les responsables du groupe, Samuel Dossou en tête, pressentaient cette éviction à partir des agissements et des propos tenus par le Chef de l’Etat qui a la manie de la ruse. Habilement, il vous invite à monter sur un arbre. Une fois que vous êtes en haut, il se met à couper cet arbre. C’est ce qu’il vient de faire à Samuel Dossou. Seulement voilà, cet acte reste un coup dur pour l’économie béninoise à un moment aussi crucial où le gouvernement s’active pour organiser une table ronde à Paris pour mobiliser des investisseurs. Comment peut-on comprendre qu’un Etat puisse poser un tel acte à quelques jours d’un si important évènement. Cela ne confirme-t-il pas les déclarations du président du Conseil national du patronat du Bénin (Cnp-Bénin) Sébastien Ajavon qui a déclaré tout récemment que « nous sommes à l’ère de la chasse aux opérateurs économiques béninois». Le cas Samuel Dossou vient s’ajouter à ceux de Patrice Talon, de Sébastien Ajavon et de plusieurs autres, persécutés et dépouillés de leurs projets. A voir l’allure à laquelle le glaive s’abat sur les opérateurs économiques, on se demande si c’est un crime pour un Béninois d’être appelé tel ? Demain en tout cas, le Gouvernement ne doit pas être surpris d’une plainte du groupe Petrolin à la justice. Samuel Dossou détient pleins de documents qui montrent que ce projet lui est attribué. Doit-on, demain, geindre, pour dire que l’intéressé n’est qu’un apatride ? Aujourd’hui au Bénin, c’est les Dangote, les Bolloré et autres qui ont pion sur rue au Bénin au détriment d’opérateurs économiques pourchassés, spoliés et chassés ou jetés en prison. Diantre ! Yayi gagne-t-il quelque chose en remettant l’économie béninoise dans les mains des étrangers. 

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