Le Secrétaire général de la Cosi, Noël Chadaré a apprécié, sur l’émission «Eclairage», les résultats catastrophiques du Bac 2014. Les mouvements de grèves connus au cours de l’année scolaire 2013-2014, à eux-seuls ne sauraient justifier l’échec massif de 76% des candidats au Bac, session de juillet 2014. Les causes résident, également, dans le mauvais état du système éducatif béninois.
C’est entre autres l’appréciation du Secrétaire général de la Cosi, Noël Chadaré, invité sur l’émission «Eclairage». Selon le syndicaliste, même sans les mouvements de grève, les résultats issus de l’examen du Bac 2014 était prévisibles. Et pour preuve, « il y a eu de grands mouvements de grève en 2004 et pourtant le Bac avait enregistré un taux de réussite d’environ 46 %, l’année d’après 41 % », fait-il constater. Avant de revenir sur les causes réelles des résultats catastrophiques enregistrés cette année. Aux dires de celui-ci, le manque du sérieux autour des examens du Cep et du Bepc qui reflètent très peu le niveau des apprenants, l’absence d’une politique d’orientation qui favorise la ruée vers la série D dont les résultats impactent considérablement le taux d’admissibilité global, l’absence d’un système de pré-évaluation et de filtrage des candidats au Bac sont autant de disfonctionnements qui ont favorisé les résultats issus du Bac 2014.
Des mesures à court terme s’imposent…
Si rien n’est fait pour guérir le système éducatif béninois de certains de ses maux, le scénario des années 1983 et 1984 où le Bac a enregistré des taux de réussite d’environ 8% pourrait se répéter. Et pour y remédier, Noël Chadaré suggère la mise en place d’un système d’orientation efficace permettant de désengorger la série D, d’éviter la surpopulation dans certaines classes, ainsi qu’un système de filtrage des candidats au Bac. A ce sujet, « il faut restaurer le probatoire pour éviter que tout le monde se présente au Bac…», propose-t-il. Et suggère, d’ailleurs, la suppression de l’examen du Cep qui cache les lacunes des candidats. Aussi, faudra-t-il plus du sérieux autour des résultats du Bepc, a-t-il laissé entendre.
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