Bodjécali-Madécali-Iloua : Ebomaf donne les vraies raisons du retard dans l’exécution des travaux

Débutés en février 2013, les travaux d’aménagement et de bitumage de la route Bodjécali-Madécali-Iloua-frontière Nigeria, longue de 30, 650 km km, ne sont toujours pas achevés. Pourtant, le délai initial d’exécution de six mois est largement dépassé. En charge du lot 2 du projet, l’entreprise burkinabè Ebomaf explique que ce retard n’est aucunement lié à ses capacités techniques, matérielles et financières à conduire le chantier.  

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Si tout se passe bien, les travaux du lot 2 du projet d’aménagement et de bitumage de la route Bodjécali-Madécali-Illoua-frontière Nigeria, longue de 30, 650 km, seront achevés d’ici la fin de ce mois d’août. C’est du moins l’assurance que donne la société burkinabè Ebomaf, sélectionnée à l’issue d’un appel d’offres international pour exécuter un pan du projet. En effet, les travaux sont repartis en deux lots. Le lot 1 de 11, 6 km  comprend entre autres la réalisation de la chaussée et de plusieurs ouvrages dalots et la construction d’un pont de 80 m. Il a été confié à l’entreprise chinoise CREC 5. Long de 19,5 km, le lot 2, qui  consiste au  bitumage des 19,5 Km de voie et en la réalisation de plusieurs ouvrages d’assainissement est revenu à Ebomaf. Le délai initial de réalisation des travaux était de six mois. Débutés en février 2013, ils devraient être terminés en août de la même année. Seulement, un an plus tard, le chantier n’est toujours pas livré.

Etudes techniques, pluies et avance de démarrage  

Responsable du lot 2, Ebomaf clame haut et fort que ce retard ne lui est nullement imputable. D’ailleurs, sur le plan matériel, la société se dit suréquipée pour un projet de si petite envergure. Les raisons du retard sont donc à chercher ailleurs. Le retard est notamment lié à l’actualisation des études techniques du projet, au versement de l’avance de démarrage et aux intempéries.  « La première raison du retard du chantier est d’ordre technique. Elle est liée au montage même du projet », justifie M. Arouna Mohamed, ingénieur géotechnicien et directeur technique à Ebomaf, rencontré sur le chantier ce jeudi 21 août 2014. « Vous savez, après les études qui sont réalisées avant le lancement de l’appel d’offres, il y a la phase d’actualisation. La phase d’actualisation sur ce projet a engendré beaucoup de modifications, explique-t-il. Ces modifications ont eu impact réel sur la durée de réalisation des travaux. » A ces raisons, M. Arouna Mohamed ajoute les caprices de dame nature. Il fait allusion aux fortes pluies qui ont entravé le bon déroulement des travaux courant juillet-septembre 2013. Le chantier étant situé,  explique  l’ingénieur, dans une région à fortes précipitations et à grandes crues du fleuve Niger.

«L’avance de démarrage n’a pas été payée dans le temps», ajoute M. Akondoh Bang’na, chargé de Communication d’Ebomaf, comme raison économique du retard.  « Le décompte zéro de l’avance de démarrage a été morcelé en quatre parties.  Le décompte 1 a été payé tout récemment. Nous avons  introduit le décompte 2 il y a pratiquement quatre mois. Mais cela n’est pas encore payé », a-t-il détaillé. Tout en rassurant qu’Ebomaf a « les poumons solides pour pouvoir achever les travaux » et accompagner le gouvernement béninois dans sa vision de doter le Bénin d’infrastructures routières modernes.

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