Burkina Faso : la réplique du chef de l’opposition à Blaise Compaoré

Après la récente déclaration du président burkinabé qui affirmait « Il n’y a pas d’institution forte s’il n’y a pas bien sûr d’homme fort (…) Il faut une construction des institutions dans la durée, la stabilité », le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a répliqué au président sur Rfi. 

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« Non, je ne suis pas d’accord avec cette interprétation de la notion d’institution et d’homme fort » a rétorqué M. Zéphirin Diabré. Selon lui, le Burkina  n’a pas besoin d’homme fort mais d’hommes grands. Citant l’exemple négatif de Mobutu, omnipotent, omniscient, il a remarqué que celui-ci n’avait pas laissé un héritage digne de ce nom. A l’opposé de Mobutu, il cite Mandela.

En conclusion insiste-t-il, « Ce ne sont pas les hommes forts qui laissent des héritages, ce sont les hommes grands (…) Nous restons, nous, dans le registre républicain. Mais je ne peux jurer de rien pour ce qui peut être comme des initiatives isolées, qui ne sont pas commandées par l’opposition, ou voire des débordements parce que je dois avouer que la colère est en train de monter. Et je ne suis pas sûr que l’opposition pourra contenir un peu; quand on entend ce que disent les jeunes dans les quartiers et dans le secteur, ils ont le sentiment que nous, nous sommes trop républicains et qu’il faut passer à autre chose. Et nous avons du mal à les canaliser ». Il y a donc des risques d’assister à des débordements avertit-il.

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