Ebola au Bénin : deux cas «suspects» dont un mort en attendant les résultats des analyses

Analyse de cas suspects d’Ebola au Bénin : résultat négatif, le compteur toujours à Zéro

Après les rumeurs faisant état de la présence du Virus de la fièvre hémorragique Ebola au  centre hospitalier départemental de Porto-Novo dans la capitale administrative du Bénin, le ministère de la santé a tenu hier une conférence de presse au cours de laquelle le  Directeur adjoint de cabinet, Dr Aboubakar Moufalilou, a rassuré la presse qu’il s’agit de cas «suspects» dont on attend le résultat des prélèvements envoyés à l’extérieur.

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Il n’y a pas encore péril en la demeure au sujet de  la présence du virus Ebola au Bénin peut-on encore dire.  Après les rumeurs qui ont circulé de mercredi soir à jeudi sur la présence de «cas confirmé» du virus d’Ebola au Bénin, notamment à Porto-Novo la capitale administrative, le Ministère de la santé a officiellement annoncé dans la soirée de jeudi qu’il s’agit de «cas suspect» dont les prélèvements ont été envoyés  à l’extérieur pour des analyses.  Rectifiant les rumeurs, Dr Aboubakar Moufalilou, le  Directeur adjoint de   cabinet (Dac) du Ministre de la Santé, Mme Dorothée  Kindé-Gazard explique : «Hier nous avons reçu l’information de l’admission d’un patient au Chd de Porto-Novo. Il s’agit en l’occurrence d’un sujet de sexe masculin de 21 ans venu du Nigéria amené par ses parents, deux personnes». Et selon Dr Aboubakar, «le jeune patient était dans un état de conscience tel qu’il ne pouvait pas s’exprimer lui-même». Interrogés au motif de la consultation, ses accompagnants ont répondu qu’il avait des «épisodes de vomissements, de diarrhées et de fièvre».  

Ces signes ajoutés au contexte, ne pouvaient que conduire à une suspicion d’infection à virus Ebola selon le Dac.  «En d’autres circonstances, il n’y aurait pas eu autant de tollés autour de ce cas. Si non, une personne en état de vomissement, de diarrhée et de conscience altérée, c’est des cas que nous recevons fréquemment dans tous les hôpitaux.  mais vu le contexte, vu la provenance, et puis tout ce que nous avons déjà développé comme stratégies de surveillance et de diagnostic précoce, évidemment, parmi les diagnostics que les collègues se doivent d’évoquer, il y a le cas d’infection à virus Ebola», a-t-il dit, martelant qu’«Actuellement il s’agit de ce que nous appelons un cas suspect. C’est-à-dire que c’est quelqu’un qui présente des signes qui peuvent nous amener à dire que c’est cette maladie mais ce n’est pas encore le cas».

Le Bénin ne disposant pas de laboratoire agréé pour une vérification du genre, le ministère  a déjà pris les contacts pour envoyer les prélèvements faits sur le patient et ses accompagnateurs pour analyse.

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Un mort suspect à Tanguiéta

En dehors du cas de Porto-Novo,  le Dac a également évoqué un autre «cas suspect»  à Tanguiéta dans le nord du Bénin. «A Tanguiéta on a eu une alerte aussi. Pour ce cas, le patient n’a pas survécu mais on a fait des prélèvements dont on attend aussi les résultats» a annoncé Dr Aboubakar qui rassure «en tout état de cause nous sommes en alerte, toutes les mesures sont prises pour que nous n’ayons pas de surprise désagréable». En attendant de savoir réellement si le virus Ebola est au Bénin ou non, le Directeur national de la santé publique, Dr Orou-Bagou Yorou Chabi,  invite les populations à la vigilance, à l’arrêt de la consommation de la viande de brousse et de tout contact avec des singes et des chauves-souris qui sont considérés comme des réservoirs naturels du virus.

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