Football béninois : préparer le présent pour le succès de demain

Le football béninois est malade. Il a besoin d’être soigné. La prise de conscience et la réconciliation de toute la famille sportive sont plus qu’une nécessité aujourd’hui où l’équipe nationale béninoise senior sera exempte de toutes les compétitions de la Confédération africaine de football (Caf) pendant au moins deux ans. 

Publicité

Depuis l’élimination des Ecureuils du Bénin pour la qualification pour la phase de poules des éliminations de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Maroc 2015, c’est le silence plat qu’on observe du côté de la Fédération béninoise de football (Fbf) concernant la suite à tenir concernant l’avenir de la sélection nationale. Or, après cette élimination, les responsables en charge de la gestion de l’équipe nationale et l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle doivent s’asseoir pour tirer les conséquences de tout ce qui n’a pas marché et se projeter vers l’avenir. Mais rien n’est fait. Aucun d’entre eux ne prend l’initiative. Les comportements et gestes des uns et des autres donnent raison à ceux qui disent qu’«au Bénin, lorsqu’on trébuche, on ne tire pas les leçons de ce qui n’a pas marché ».L’entraineur national a même déclaré qu’«un club de division d’honneur (en France) est mieux organisé que l’équipe nationale du Bénin ». Cela est tout à fait vrai parce que la Fédération béninoise de football (Fbf) continue de nager dans l’improvisation, l’inorganisation et l’amateurisme. Voici un exemple qui ne doit étonner personne. Depuis cinq mois qu’il est à la tête de l’encadrement technique des Ecureuils du Bénin, de tous les matches amicaux qu’il a sollicités, aucun n’a été livré. Et on lui demande de faire l’impossible. De plus, jusqu’aujourd’hui, Ollé-Nicolle n’a pas encore un moyen de déplacement et un appartement décent avec toutes les commodités dues à son rang. Comment faire son travail si l’esprit n’ est pas tranquille? Le technicien français s’inscrit en droite ligne que son compatriote Michel Dussuyer qui a laissé une bonne impression aux Béninois. Dussuyer s’est beaucoup sacrifié pour la sélection nationale. La volonté, la disponibilité et l’esprit d’ouverture, Didier Ollé-Nicolle a ces différentes valeurs. Il est aussi un bon communicateur. Egalement, il faut noter que les Ecureuils du Bénin ne disposent même pas d’un bus. De même,la pelouse du stade de l’amitié de Kouhounou est impraticable.

Pour une éventuelle qualification à la Can 2017

Pour que les Ecureuils du Bénin participent une 4ème fois à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2017 comme ce fut le cas pour les Can Tunisie 2004, Ghana 2008 et Angola 2010, la Fédération béninoise de football (Fbf) doit permettre aux joueurs béninois évoluant dans les championnats africains de prendre part au moins pour la première fois de leur histoire aux éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations des locaux (Chan). Cette participation des Béninois sera une occasion pour Didier Ollé-Nicolle de détecter et de tester de nouveaux joueurs afin de constituer une équipe solide et compétitive pouvant rivaliser avec les autres sélections nationales du continent. Alors, la mise en place d’une équipe nationale locale est plus qu’une nécessité aujourd’hui. Une chose est de constituer une équipe nationale locale, une autre est de donner les moyens financiers à l’entraîneur pour organiser des regroupements périodiques et de jouer des matches amicaux. Tout cela doit être donc inscrit sur une feuille deroute. Il faut que la Fédération pense à l’instauration et au fonctionnement dans les plus brefs délais d’une direction technique nationale. Le ministère de la jeunesse des sports et des loisirs ne doit plus trop laisser la main libre à la Fbf surtout sur le plan financier . La présence du Bénin à la Can2017 est aussi conditionnée par le retour aux valeurs d’entre temps telles que l’union sacrée autour du Onze national. La réconciliation de toute la famille du sport roi doit rentrer dans le calendrier du président de la Fbf, Augustin Ahouanvoébla. Il faut qu’il évite de faire tourner en rond tous les protagonistes. Le patron du cuir rond doit savoir qu’il est à mi –chemin de son mandat. 2017 n’est plus loin de lui. Alors, la balle est désormais dans son camp.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité