Imposition de frais pour participer au Covapi : grogne dans l’armée béninoise

Un mécontentement couve dans l’armée béninoise. Plusieurs militaires et gendarmes boudent à participer au « Contrôle obligatoire de la valeur physique individuelle »(Covapi) du dernier trimestre de l’année 2014. Et pour cause, pour une première fois, la commission chargée de les organiser leur impose de payer 2000F alors que les années antérieures, cela a toujours été gratuit.

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Un vent de mécontentement général plane sur les casernes béninoises.  Alors qu’on y est, les militaires et gendarmes sont, dans leur majorité, très remontés contre les membres de la commission chargée d’organiser le Contrôle obligatoire de la valeur physique individuelle(Covapi). C’est un ensemble d’exercices physiques et sportifs et d’examens nécessaires pour valider l’aptitude du soldat  et qui s’organise chaque trimestre par l’Etat -major général des armées.  Depuis toujours, la participation aux Covapi n’a rien coûté aux militaires. Mais pour ceux du dernier trimestre de 2014, la commission dirigée par Tétédé Idjouola réclame 2000F par chaque soldat  pour y participer. Ceci n’est pas du goût des militaires et gendarmes dont la plupart   menacent de boycotter ces Covapi. Ils ne comprennent pas, disent-ils, qu’on leur réclame de l’argent pour ça alors que l’organisation de cette activité, une des plus importantes des casernes, est déjà prise en compte dans le budget de fonctionnement de l’Etat- major et par ricochet celui du ministère de la défense. Profitant de cette vanne ouverte, les agents des centres médicaux des casernes réclament 1000F aux mêmes agents. « Nous ne pourrons pas accepter cela », fulmine un militaire très remonté contre les membres de la commission. Selon les mêmes sources, les fonds mobilisés serviront à réparer les infrastructures sportives des casernes or tout ceci est bien inclus dans le budget de fonctionnement. Mais le colonel Rock  Aurelien Ouangbè, porte -parole des forces armées béninoises, joint au téléphone confirme l’imposition de cette somme de 2000F pour participer au Covapi devenus incontournables dans la carrière d’un militaire. Mais il ajoute que cela n’a jamais été budgétisé contrairement aux dires des grogneurs. « Nous sommes arrivés à un niveau où nous ne pouvons plus continuer de faire les choses comme avant », a-t-il déclaré, invitant tous les militaires, mêmes les officiers à se conformer. Quant à la grogne, elle persiste et pourrait, selon certaines confidences, se muer en des mouvements d’humeur si les responsables de la commission ne sursoient pas à cette exigence.

 

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