Irak : controversé, le Premier ministre Nouri al-Maliki se rend juridiquement indéboulonnable

Contrairement aux vœux des Occidentaux et de certains de ses détracteurs, le premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki pourrait rester encore longtemps à la tête du gouvernement. Le dirigeant chiite est accusé par les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne et ses détracteurs à l’interne d’avoir attisé les divisions confessionnelles qui ont favorisé la fulgurante offensive des djihadistes sunnites de l’Etat islamique. 

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L’une des solutions politiques préconisée est son remplacement par un Premier ministre beaucoup plus rassembleur. Mais Nouri al-Maliki ne veut pas se laisser faire. Et il peut désormais se baser sur une décision de justice pour persévérer dans le bras de fer qu’il a engagé avec les Occidentaux et ses opposants. Il avait, en effet, saisi la Cour fédérale pour déposer une plainte contre le nouveau président Fouad Massoum. Il accuse le président d’avoir violé la constitution en ne confiant pas à son parti le soin de désigner le futur chef du gouvernement.

Eh bien, la décision de la Cour fédérale est tombée. Selon la télévision d’Etat qui en parle, la Haute juridiction a débouté le président Fouad Massoum. Elle a décidé, a rapporté la télévision, qu’étant donné que le parti de Nouri al-Maliki dispose du bloc le plus important au Parlement, il lui revient de former le nouveau gouvernement, donc de désigner le futur premier ministre. Et voilà qui donne juridiquement la possibilité à Nouri al-Maliki de se succéder à lui-même à la tête du gouvernement. Sur le plan militaire, le dirigeant chiite prend aussi des dispositions. Hier dimanche 10 août, il a mobilisé ses forces à Bagdad, la capitale. De nouvelles variables apparaissent dans l’équation irakienne.

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