Irak : les mises en garde des Etats-Unis au Premier ministre Nouri al-Maliki

« Nous soutenons fermement le président Massoum qui a la responsabilité de garantir la Constitution de l’Irak. Nous espérons que M. Maliki ne causera pas de problèmes.» Ce sont les propos tenus par le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, en déplacement à Sydney, Australie ce lundi 11 août. 

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Ce sont des mises en garde du chef de la diplomatie américaine au premier ministre irakien sortant, Nouri al-Maliki. Au cœur d’une controverse qui a précipité son pays dans une situation de crise sécuritaire et humanitaire, le dirigeant chiite veut se maintenir à son poste. Et ce, contrairement à ce que préconisent l’Occident et ses détracteurs qui militent pour son remplacement. En effet, Nouri Al-Maliki est accusé de mettre en œuvre un politique autoritaire sur fond de divisions confessionnelles. Ce qui a favorisé l’insurrection des djihadistes de l’Etat islamique qui contrôlent plusieurs villes du pays, notamment la région du nord. La solution envisagée par l’Occident, l’Iran et même des opposants et chefs chiites, est le remplacement de Nouri al-Maliki par un autre Premier ministre plus rassembleur. Une option qui ne rencontre visiblement pas l’approbation de l’homme dont la coalition a remporté les élections législatives d’avril 2014.

 Hier dimanche, il a mobilisé à Bagdad, la capitale, les forces armées qui lui sont loyales. Il a ensuite accusé dans une déclaration télévisée le président Fouad Massoum d’avoir violé la Constitution en ne lui confiant pas la tâche de former un nouveau gouvernement. Sur ce second terrain, la Cour fédérale auprès de laquelle il a porté plainte lui a donné raison. Et voilà qui ouvre la brèche à une crise politique dans un contexte sécuritaire à problèmes. Cette posture du premier ministre al-Maliki ne contente pas ses ex-alliés américains. Et John Kerry a haussé le ton depuis Sydney. « L’Irak a besoin de conclure le processus de formation de son nouveau gouvernement et les Etats-Unis feront tout leur possible pour aider à veiller au respect de la Constitution », a précisé le Secrétaire d’Etat américain.

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