«Je serai dans tous les débats et combats politiques» dixit Me Joseph Djogbenou

Me Joseph Djogbénou, avocat à la cour et professeur de Droit privé était, vendredi 08 aout 2014, «Sous l’arbre à palabre » du journal l’Evènement précis. Pèle mêle, plusieurs sujets ont été abordés. Ces sujets ont trait à son intention de briguer la magistrature suprême de notre pays à la prochaine élection présidentielle, la table ronde de Paris, et des sujets relatifs à l’animation de la vie politique au Bénin.

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On le connaît  comme avocat doué et brillant au barreau du Bénin. Il s’est fait précédent d’une réputation de professeur chevronné et hors pair dans le milieu universitaire. On l’a vu, militant engagé au sein de la société civile béninoise. Alors, quand il embrasse une carrière politique, il est sujet à interrogations puisse qu’on a vu par ici certains qui ont déjà franchise ce le Rubicon et ce qu’ils ont fait. Donc Maître Joseph Djobénou, «Sous l’arbre à palabre» a précisé qui a changé juste de tribune d’expression et qu’il entre dans cette arène parce qu’il pense que la classe politique béninoise doit être renforcée. L’ancien écolier de l’école primaire publique de Gbégamey Nord a déploré le fait qu’au Bénin, certains ont l’impression que son engagement sur la scène politique a un lien avec Patrice Talon dont il est l’avocat. Et il précise qu’il ne fait pas une défense liée à la fortune. Pour lui, c’est l’être humain qui compte. Pour ce faire, il confie qu’il sera dans tous les débats et combats politiques: «je ne me déroberai pas».

54 ans d’indépendance: le verre à moitié vide, ou  à moitié plein

Invité à apprécier le Bénin après Cinquante-quatre ans d’indépendance, le professeur Joseph Djogbénou souligne que le verre est à moitié plein et à moitié vide. Moitié plein parce que la vie est totalement différente, le taux de scolarité a augmenté avec la gratuité de l’enseignement primaire et surtout l’enseignement supérieur sans les mesures d’accompagnement, la qualité de prestation de service a aussi changé. Moitié vide parce que le pays n’est pas uni comme en 1960, et les institutions ne fonctionnent pas comme cela se doit.

Et se prononçant sur le discours délivré par le chef de l’Etat à la nation, le 1er août dernier, le président d’honneur du parti «Alternative citoyenne» fait observer que le discours du chef de l’Etat n’a pas fourni de réponses aux préoccupations des populations. Quant à la promesse de l’organisation des élections à bonne date, il s’est exprimé en faux affirmant que les élections ne peuvent pas être organisées avant la fin de cette année. A cet égard, la raison évoquée par l’avocat est, la non disponibilité de la Lépi qui devrait servir à organiser les élections.

Par ailleurs, parlant des huit ans de gestion du Président Yayi Boni à la tête de notre pays, il a dit que le bilan est globalement négatif et préfère laisser les femmes du marché Dantokpa et les travailleurs apprécier.

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Table ronde de Paris: Inutile

En ce qui concerne la table ronde organisée par le gouvernement béninois à Paris, l’avocat a fait savoir que cette table  ronde est inutile pour un président qui est en  fin de mandat. Mieux, le professeur met tous les investisseurs devant leurs responsabilités s’ils s’engagent avec un régime en fin de mandat. Le moment est inopportun, le contexte n’est pas adéquat et le débat sur les projets présentés doit être fait politiquement. «Le pays a besoin de réformes bien pensées», renchérit-il.

La liste électorale informatisée

Pour Me Joseph Djogbenou, la liste électorale informatisée est très importante dans l’organisation des élections. Cependant, il signale que la Cour constitutionnelle est plus préoccupée par la liste informatisée  que par l’organisation à bonne date des élections. Parce qu’elle est régulatrice du bon fonctionnement des élections, la Cour ne peut se cacher derrière le non achèvement de la correction de la Lépi pour repousser sine die l’organisation des élections. Aux dires de l’avocat, «si la Cour constitutionnelle pense que les moyens sont plus importants que la fin, les Béninois doivent alors commencer à se poser des questions sur le rôle dévolu à cette Cour». Puis le professeur de droit a fait état d’un  recours  formulé  par lui devant la Cour de justice de la Cedéao qui doit apprécier si sans la lépi, la Cour constitutionnelle du Bénin peut dire que les élections n’auront pas lieu.  

Des réformes immédiates et prioritaires

Pour ce qui est des priorités du Bénin, l’homme de droit qui a bouclé les 45 ans d’existence, indique quatre secteurs essentiels sur lesquels il faut consacrer les réflexions immédiatement. Il s’agit de l’Energie,  de l’Education,  de la Justice, et de la Santé. Dans le domaine de l’Energie, il entend associer les acteurs du domaine pour trouver une solution appropriée à la fin des problèmes de délestage dans le pays. Dans le domaine de l’Education, l’avocat pense renforcer le système éducatif béninois, et surtout l’approche par compétence qui, explique-t-il, n’a pas un lien avec notre culture. Pour ce qui est de la Justice, l’avocat juge nécessaire une réforme de structures de financement avec à la clé, des mesures d’accompagnement. La Santé doit être également financée et repensée.

L’invité s’est aussi prononcé sur le Virus Ebola qui menace. Il pense que le gouvernement n’a pas pris la mesure du danger. L’homme de Droit pense que l’Etat béninois doit interdire la chasse et la consommation des produits de chasse. Les colonies de vacance, les regroupements aussi doivent être interdits

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