Monsieur le Directeur de Publication, Dans votre parution du Mercredi 27 août 2014, vous avez publié un article non fondé à la une intitulé « Les agents dénoncent la dilapidation des fonds de la filière coton ».
Cet article aborde les primes, indemnités et émoluments accordés au Directeur Général, incrimine la « mauvaise gestion » au sein de la société. Selon votre journal, ce sont les travailleurs de la SONAPRA qui sont à la base de cette dénonciation.
Dans le présent droit de réponse, j’aborde deux grands aspects à savoir le nom des travailleurs utilisé à des fins inavouées par un ‘’prétendu représentant des travailleurs‘’ et la question des primes allouées au Directeur Général.
I – Le nom « des travailleurs » utilisé à des fins inavouées
Le quotidien « La Nouvelle Tribune » a écrit: « après avoir justifié une campagne cotonnière catastrophique, le DG SONAPRA va devoir faire face à la réalité et affronter l’ire » des travailleurs » de la société qui l’accusent de ramasser des dizaines de millions de primes et perdiems alors que la société mourrait à petits feux ».
Face à cette fausse déclaration retrouvée dans votre journal, tout le personnel de la SONAPRA est indigné et surpris. Le nom les « travailleurs » de la SONAPRA qu’utilise le commanditaire de cet article au contenu inexact et à la limite de la diffamation, est juste utilisé pour attirer l’attention et montrer qu’il a du monde derrière lui. Or, rien n’y fit. Aucun travailleur n’accuse le DG SONAPRA de ramasser des dizaines de millions de primes et perdiems.
Sonapra : les agents dénoncent la dilapidation des fonds de la filière coton
En réalité, l’auteur de ces agissements n’est rien d’autre que le représentant du personnel qui siège uniquement aux sessions du Conseil d’Administration de la SONAPRA. Il n’intervient pas en Assemblée générale. Ce titre est bien différent du titre de représentant des travailleurs de la SONAPRA tel qu’agité et considéré par les journaux. Par contre, le représentant des travailleurs est le représentant des forces sociales, c’est-à-dire le secrétaire général du syndicat majoritaire de l’entreprise. A la SONAPRA, le représentant du syndicat majoritaire était le SG SYNTRA/SONAPRA. Mais son mandat a pris fin depuis le jeudi 21 Août 2014 passé. Dans ces conditions et jusqu’aux élections des forces sociales prochaines, la SONAPRA ne dispose pas de représentant des travailleurs. Dans ce cas, quiconque qui va écrire dans les journaux au nom des travailleurs est considéré comme un indélicat.
II- La question des primes du Directeur Général
Il n’est pas admissible qu’en 2014, après une période tumultueuse de 2009 à 2012, l’on parle de recul de la SONAPRA et de sa mauvaise gestion. A partir de 2012, la Direction Générale de la société a su mettre en place un dispositif organisationnel lui permettant de prendre en charge de façon simultanée la filière coton et les autres filières porteuses. Les primes et autres avantages sont accordés à tout le personnel et aux agents impliqués dans les travaux spécifiques sur la base de l’Accord d’Etablissement signé entre le Syndicat majoritaire et la Direction Générale, ou institués par note de service sur l’autorisation préalable du Gouvernement.
Ces différentes primes ont été auditées et inspectées par l’IGE et autres structures compétentes. Sur la base de ces résultats, le Directeur Général actuel a procédé même à la réduction de certaines primes. Mieux, les primes indiquées ont été perçues comme à l’accoutumée par tout le staff technique et autres agents impliqués dans les diverses activités.
Tel est Monsieur le Directeur de Publication, mon droit de réponse à votre article et j’espère qu’il sera publié dans la même forme dans votre journal que l’article incriminé.
Idrissou BAKO
Note de la rédaction
Nous remercions le Directeur Général de la Sonapra Idrissou Bako pour l’intérêt porté à notre article. Seulement, ce droit de réponse n’ a pas manqué d’ indigner la rédaction de la Nouvelle Tribune dans la mesure où il semble trouver à la place des journalistes, un commanditaire qui reste dans l’ombre et qui manipule les journalistes. Que nous ne nous sommes pas rapprochés de vous avant d’écrire ce papier, c’est un fait mais dire d’emblée que notre informateur est tel est bien une affirmation peu prudente. Il s’agit en fait d’un disque rayé. Chaque fois qu’un article de presse égratigne quelqu ‘un, il trouve toujours que ce sont des ennemis qui utilisent les journalistes pour faire du mal. Nous en avons trop entendu. Parlant de cet agent qui a fait des déclarations, le Dg apporte la nuance, bien subtile et peu convaincante, qu’il n’est pas le représentant des travailleurs mais du personnel et qu’il ne représente pas grand-chose bien qu’il soit au Conseil d’administration. Pour des journalistes que nous sommes, n’étant pas agents à la Sonapra, comment pouvons-nous faire cette différence entre représentant du personnel et des travailleurs. Comment a-t-il pu alors se retrouver là ? Est-ce de son propre chef qu’il s’est arrogé le droit de parler devant le ministre ?
Concernant les primes et perdiems, nous regrettons que le Dg n’ait pu démentir qu’il reçoit des primes et perdiems exorbitants et qu’il n’ait pas pu sortir les montants de ceux-ci. Nous prenons acte de tout ce que le Dg a dit. A l’entendre parler, il n’y a visiblement aucun problème à la Sonapra. Quant à nous, nous continuerons nos investigations pour éclairer mieux nos lecteurs.