51,8% des votes. C’est par ce score que Recep Tayyip Erdogan est entré ce dimanche 10 août dans l’histoire de la Turquie, en qualité de premier président élu au suffrage universel direct. Le patron du Parti de la Justice et du Développement (Akp), qui quitte ainsi son statut de premier ministre pour celui de président de la République, a largement devancé ses adversaires.
Ce sont le candidat commun de l’opposition social-démocrate et nationaliste, Ekmeleddin Ihsanoglu qui a obtenu 38,5% des suffrages et celui de la minorité kurde, Selahattin Demirtas, qui a fait un score de 9,7%. Une nouvelle ère politique s’ouvre ainsi pour l’homme qui est resté chef de gouvernement- élu au suffrage indirect-de son pays depuis 2003. C’est donc un regain de légitimité pour celui dont le parti a été entaché par un scandale politico-financier fin d’année 2013. Sans oublier la contestation populaire dont a été objet son régime en juin 2013.
« Je remercie tous ceux qui ont œuvré à ce résultat. (…) Aujourd’hui est un nouveau jour pour la Turquie. C’est la renaissance de la Turquie, qui va renaitre de ses cendres. (…) Que Dieu nous aide dans notre chemin ». Tels sont des extraits des premières déclarations publiques du désormais nouveau chef d’Etat Turque. Il a fait ces déclarations aussi bien devant le siège de son parti à Ankara que devant la mosquée Eyûp Sultan d’Istanbul où il s’est rendu pour prier dès l’annonce des résultats définitifs du scrutin.