Côte d’Ivoire: le Fpi claque la porte de la commission électorale

L’ex-ministre Youssouf Bakayoko placé à la tête de la Commission électorale indépendante (Cei), mise en place pour l’organisation des prochains scrutins en Côte d’Ivoire ne convainc pas le Front populaire ivoirien (Fpi), parti de l’ancien chef d’Etat ivoirien qui va être jugé par la Cpi pour son rôle dans la crise postélectorale de 2010.

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C’est d’ailleurs en rapport à cette crise qui perdure sur le plan politique que le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo a annoncé samedi qu’il se retire de la nouvelle commission électorale dès lundi. Cette annonce a été faite par Alphonse Douati, un des cadors du Fpi. Selon M. Douati,  l’homme reconduit à la tête de la Cei par un vote qui serait consensuel, n’est pas digne de ce poste. Youssouf Bakayoko, a-t-il tonné, «  n’est pas crédible et il a une grande responsabilité » dans la précédente crise.

Cette décision de quitter la Cei intervient deux jours seulement après la confirmation par la Cpi de son intention indiscutable d’amener l’ancien patron du Fpi à la barre pour répondre des chefs d’accusation qui l’accablent. Mais, l’on ne saurait dire que c’est à cause de cela que le Fpi claque la porte de la Cei. M. Douati a notamment rappelé que le Fpi  trouvait que « cette CEI n’est pas de nature à garantir des élections transparentes ni la paix » depuis le vote de la loi l’ayant instituée.

Ce changement de position du Fpi qui a accepté faire partie de la Cei après avoir pendant longtemps refusé, étonne beaucoup d’observateurs qui comptent sur la participation de cet influent parti de l’opposition au président Ouattara pour une crédibilité du scrutin présidentiel de 2015 auquel l’actuel locataire de la Marina compte prendre part pour se maintenir dans son fauteuil.

La Cei est composée de 17 membres : un représentant du président de la République, quatre de l’administration, quatre de la société civile, quatre des partis politiques au pouvoir et quatre de l’opposition. A priori la seule personne du président ne peut changer le cours des résultats d’un scrutin, mais puisque dit-on, le poisson pourrit par la tête, le Fpi ne veut pas d’un président de la Cei, qui selon lui, a des choses à se reprocher dans la crise précédente.

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