Coton : la descente aux enfers en vue pour la filière au Bénin

L’engouement du Gouvernement à faire du coton la seule filière pourvoyeuse de ressources de l’Etat pourrait bien être estompé lors des prochaines campagnes cotonnières. Selon les dernières informations, la vente de la fibre à l’international va connaître un ralentissement du fait de la Chine en surproduction et incapable de racheter le stock produit par les pays africains. 

Publicité

Des jours sombres s’annoncent pour le coton béninois. Ceci est lié à la tendance baissière qui s’observe depuis plusieurs mois sur le marché international et qui risque d’affecter gravement l’écoulement du coton béninois. En effet, après une remarquable stabilité enregistrée depuis 2011, le prix mondial de l’or blanc a baissé brutalement en mai dernier. L’indice A de Cotton Outlook qui sert de baromètre international en la matière, a perdu 24 % en trois mois pour se situer un peu au¬-dessus des 72 cents de dollar la livre, contre une moyenne de 93 cents durant les trois dernières campagnes. Cette chute intervient à la suite de l’annonce faite par Pékin en janvier de son intention d’abandonner sa politique d’achat à tout-va, en vigueur depuis 2011-2012. Cette politique visait à assurer un approvisionnement conséquent de ses filatures. Quand on sait que les entreprises cotonnières africaines exportent 90% de leurs productions en Chine, cette situation ne manquera pas d’avoir des répercussions sur leurs revenus. Les stocks chinois de ces trois dernières années ont atteint un niveau record de onze millions de tonnes, soit l’équivalent d’un an et demi de la consommation nationale du pays, ce qui contribuait à soutenir les prix. Cette situation va impacter négativement le coton béninois déjà en proie à des difficultés internes. Et pour cause, la Chine compte parmi les pays qui achètent du coton au Bénin.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité