Gouvernance au Bénin : Koupaki parle enfin des dossiers Icc-services, Pvi et Nocibé

Son silence n’a que trop duré. Mis en cause dans de nombreux dossiers de mauvaise gouvernance des affaires au sommet de l’Etat, l’ancien Premier ministre du Gouvernement du Président Yayi Boni, Pascal Irénée Koupaki (Pik) est sorti de son mutisme. 

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Au détour d’une communication qu’il présentée ce samedi 30 août à la Fondation Friedrich Ebert aux jeunes leaders de partis politiques, de syndicats et d’organisations de la société civile, l’ancien locataire de la Primature a brisé l’omerta et a levé un coin de voile sur certains de ces affaires. Il s’agit précisément du fameux dossier de placement d’argent connu sous le nom d’Icc-Services et consorts dans laquelle de nombreux Béninois ont été grugés, du dossier à rebondissements du Programme de vérification des importations dit de nouvelle génération (Pvi-ng) et le sulfureux dossier relatif au contrat peu avantageux pour le Bénin signé par le Gouvernement Yayi au profit de la Nouvelle cimenterie du Bénin (Nocibé).

Dans ces différentes affaires de mauvaise gouvernance dans lesquels son est souvent revenu, l’ancien numéro du Gouvernement du Changement puis de la Refondation a dégagé toute responsabilité.

Icc-Services et consorts : Koupaki n’était pas informé

Un des plus grands scandales du régime du Changement, l’affaire des placements d’argent connue sous le nom d’Icc-Services et consorts avait à son éclatement en 2010 éclaboussé un certain nombre de personnalités au sommet de l’Etat. On se souvient encore du très zélateur ministre de l’Intérieur d’alors, Armand Zinzindohoué. En son temps, le nom du chef de l’Etat ainsi que celui de l’ancien Premier ministre avaient également cités. Samedi dernier, Pik a expliqué que c’est à tort que son nom a été évoqué dans cette affaire. Car, il n’était nullement informé de l’affaire. «Je n’ai entendu parler pour la première fois de l’affaire ICC-Services qu’au mois de mai 2010»,a indiqué l’ex-Premier ministre qui précisera que la puce lui a été mise à l’oreille par le ministre de l’Economie et des Finances d’alors qui, répondant à des questions lors d’un Conseil des ministres, a sorti le sujet en évoquant une demande d’explications restée sans suite qu’il avait adressé à deux de ses collaborateurs.

Pvi-ng : Pik n’a présidé que la commission de renégociation

Principalement réforme portuaire visant à améliorer les recettes du Port autonome de Cotonou qualifié de ‘’poumon de l’économie’’ béninoise, le Programme de vérification des importations dit de nouvelle génération (Pvi-ng) s’est avéré au finish comme un scandale. Dans ce scandale pour lequel le Bénin continue d’être trainé devant les tribunaux d’arbitrage pour avoir  «unilatéralement» rompu le contrat avec le groupement Sgs-Bénin Control, l’adjudicataire, l’ancien Premier ministre dit ne pas comprendre pourquoi il est mis sur le banc des accusés. Cela, expliquera-t-il, parce qu’il n’a rien eu à faire dans ce dossier sinon présider la commission de renégociation du contrat signé avec le groupement dont le prix de départ avait été jugé trop élevé par un de ses collègues du Gouvernement d’alors. Du reste, l’ancien fonctionnaire de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) estime que le Pvi-ng est une bonne réforme- déjà expérimentée en Côte d’Ivoire, au Sénégal- qui s’il était bien conduit permettrait au Bénin de doubler en quelques années ces recettes portuaires. Comme ce fut le cas dans d’autres pays de la sous-région.

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Nocibé : la signature de Koupaki n’a pas été approuvée

Sur le dossier d’agrément de la Nouvelle cimenterie du Bénin (Nocibé), Pascal Irénée Koupaki que les observateurs de la vie politique annoncent sur la ligne de départ pour la course à la  Marina en 2016 dit également ne pas comprendre la responsabilité qui est la sienne dans cet énième scandale du régime de son ancien patron. Ceci à cause que, bien qu’il ait présidé la réunion qui a validé le dossier d’agrément,  le rapport qu’il a produit et signé à cet effet et qui a été introduit au projet de budget 2014 n’a pas été voté par l’Assemblée nationale, s’est défendu l’ex-Premier ministre. Qui rappellera que le fameux budget avait été pris par ordonnance par le chef de l’Etat après son rejet par les représentants du peuple.

Ainsi donc, pour l’ancien numéro du régime de la Refondation, Pascal Irénée Koupaki, sa responsabilité ne saurait-elle être engagée dans ces scabreux  dossiers de gouvernance économique au sommet de l’Etat béninois qui ont fait perdre des sommes colossales au pays de même qu’à ses populations. 

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