Le Chef de l’Etat est revenu fraîchement de Dubaï où s’est tenue la conférence des Chefs d’Etat de l’Uemoa. Là- bas au pays de l’émir Khalifa Ben Zayed Al Nahyane, le Gouvernement a encore présenté des projets.
Chose curieuse, ce sont les mêmes que ceux dont on nous a dit que les financements ont été bouclés à Paris lors de la table ronde. Les images de l’Ortb semblent bien trahir Yayi cette fois-ci. Dans un reportage diffusé sur cette chaîne hier à propos de la conférence des Chefs d’Etat de l’Uemoa à Dubaï, on apprend que le Bénin a encore présenté des projets là- bas pour être financés. Dans le lot, on cite le projet de l’aéroport de Glo Djigbé et celui de la boucle ferroviaire. On se rappelle qu’au cours de la Table ronde des partenaires pour le financement du développement du Bénin tenue à Paris du 17 au 19 juin dernier, une forte et ennuyeuse communication avait suivi cet évènement et avait fait distiller dans l’opinion qu’il fut un succès. Alors qu’il n’espérait que 2900 milliards, le Gouvernement a réussi à mobiliser 5600 milliards. Pendant plus d’une semaine, ce succès a été le refrain national. Maires inféodés, députés et populations ont fêté à leurs manières ce succès. Parmi les projets vantés à Paris et pour lesquels ces milliards ont été mobilisés, il y a deux qui retiennent l’attention. Il y a épine dorsale et l’aéroport de Glo-Djigbé. Ces deux projets sont inscrits dans les projets PPP Phares. A Dubaï, ce fut le même scénario.
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Là bas aussi, des investisseurs se seraient manifestés pour financer les mêmes projets. On se demande si ces projets avaient eu des financements réels à Paris ? Ou le Gouvernement a juste organisé une bouffonnerie pour amuser la galerie et pour détourner l’attention des populations des vraies préoccupations. Dans tous les cas, la recherche effrénée de financement pour ces deux projets- dont la boucle ferroviaire comprise dans le portefeuille des projets de l’homme d’affaires Samuel Dossou - à Dubaï cette fois-ci est une preuve qu’il y a de sérieux doutes sur les financements obtenus à Paris. D’aucuns se demandent si ce ne sont pas les conditions posées par les investisseurs présents à Paris qui font déjà fuir Yayi. On se rappelle que ces investisseurs avaient posé comme condition l’organisation des élections pour le bon fonctionnement de la démocratie. De Paris et de Dubai, les informations qui parviennent aux populations sont contradictoires et ne peuvent guère les rassurer. A beau mentir qui vient de loin.
Table ronde de Paris : les vrais faux milliards de Boni Yayi