Le Gouvernement contredit Mathurin Nago

Le week-end écoulé, au cours de son échange avec les cadres de Bopa, son fief, le Président de l’Assemblée Nationale a fait part de sa déception vis-à-vis de Boni Yayi. Il a dénoncé le jeu louche du Gouvernement dans la réalisation de la bretelle de Bopa, longue d’1,2 km. A travers trois personnalités dont le ministre des Travaux Publics, le Gouvernement est revenu à la charge hier pour dit-il rétablir la vérité. 

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Cela ne fait l’ombre d’aucun doute. L’aventure Yayi-Nago n’aura été qu’un flirt. A l’heure de la triste et douloureuse séparation, des révélations se font sur les manigances et coups bas dans la gestion du pays au sommet de l’Etat. C’est ce qu’a fait le Président de l’Assemblée Nationale le dimanche 31 août à travers ce qu’on peut désormais appeler « le discours de Bopa.» Il a déballé des manœuvres orchestrées par le Gouvernement, notamment son chef, pour faire traîner à dessein la réalisation de la bretelle de Bopa en vue de l’affaiblir politiquement. Longue de 1, 2 km, cette bretelle fait partie intégrante du grand projet de route Comè-Possotomè-Bopa jusqu’à Zoungbonou, 43 km. Hier mardi, le Gouvernement a donné sa version des faits, apportant donc des démentis aux propos de Nago. Ce fut à travers une avalanche de réactions faites par le ministre des Travaux Publics Aké Natondé, Célestin Houssou et Donné Amouzou, respectivement directeur général du Budget et des Travaux publics. Célestin Houssou a fait d’abord savoir que la première partie de la bretelle a été financée par le fonds routier à hauteur de 1 milliard 300 millions. Et « à la date d’aujourd’hui, a-t-indiqué les travaux d’assainissement sont bouclés. » Pour la 2ème tranche qui prend en compte l’aménagement et le bitumage, il est financé essentiellement sur le budget national pour un montant d’un peu plus d’1 milliard 600 millions. Le taux de réalisation physique de l’ensemble des travaux est de 57%. Contrairement donc à ce qu’a avancé le Président de l’Assemblée Nationale, « ce chantier n’a bénéficié d’aucun financement extérieur. Le Président a un œil sur le chantier et en aucun cas le retard dans l’exécution des travaux n’est lié à une négligence », a-t-il insisté. Des propos soutenus par le ministre Aké Natondé et le Directeur général des travaux publics.

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