Minusma : les soldats tchadiens victimes de mauvais traitements de la part de l’Onu

Une des rares armées africaines à tenir bon aux côtés des forces occidentales contre les jihadistes au nord du Mali, l’armée tchadienne accuse l’Onu de traitement « discriminatoire » à l’encontre de ses troupes. Après la mort jeudi, de cinq de leurs frères d’arme tués dans l’explosion d’une bombe à Aguelhok, des officiers tchadiens ont alerté vendredi, les médias sur les traitements discriminatoires dont ils sont victimes sur le terrain. 

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« Nous en avons marre ! La Minusma considère nos troupes comme du bétail pour les jihadistes. Ils nous considèrent vraiment comme des +moutons à sacrifier+ » a confié un des soldats tchadiens rapporté dans les médias. Dépassés par la précarité de la condition de travail qui leur est particulièrement imposée, ces soldats de l’armée tchadienne positionnée à Aguelhok veulent comprendre si « c’est parce qu’ils sont des Noirs » qu’ils sont ainsi traités.

Un communiqué des officiels tchadiens indique que les autorités tchadiennes sont déçues de la situation. Le contingent tchadien, indique le communiqué, « continue à garder ses positions au nord Mali et ne bénéficie d’aucune relève. Pire, notre contingent éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation ». Plus désolant pour les soldats tchadiens, ils constatent qu’alors que la mort des soldats occidentaux est souvent annoncée avec élégance, celle des leurs est annoncée de façon indécente.

Autant de faits frustrants qui amènent les officiers tchadiens à prévenir qu’ils se verront dans l’obligation de quitter le terrain, si la Minusma ne fait rien pour améliorer leur condition de travail dans un délai d’une semaine.

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