Passeport biométrique : les dessous de l’acharnement du ministère des affaires étrangères

Depuis quelques jours, le ministère des affaires étrangères ne baisse plus les bras dans sa volonté de s’accaparer de la gestion du passeport biométrique. Selon des sources concordantes, un cartel d’hommes d’affaires et de députés qui tirent sur la ficelle pour pouvoir s’arracher ce marché juteux dont les dividendes serviront à financer la candidature de leur mentor politique.

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On en sait de plus en plus sur les mobiles de l’acharnement du ministère des affaires étrangères à s’accaparer de la gestion et de la mise en œuvre du passeport biométrique qui est pourtant un domaine de compétence du Ministère de l’intérieur. Selon nos investigations, la mise en œuvre sera fort discutée entre le ministère de l’intérieur à travers la police et celui des affaires étrangères qui, comme un cheveu sur la soupe, a décidé de s’arroger de force la mise en œuvre de ce projet. Le cerveau de la manigance est un ancien conseiller technique du président Kérékou reconverti dans les affaires. C’est lui qui est allé proposer au ministre des affaires étrangères, les services de la société française Gemalto déjà impliquée dans l’informatisation du fichier électoral. Mais cet opérateur économique ne travaille pas seul. Il a autour de lui un lobby très puissant composé d’hommes d’affaires et de députés de la majorité présidentielle tous déterminés pour coopter Nassirou Arifari Bako pour la présidentielle de 2016. L’un de ses députés est l’un des faucons de l’alliance Fcbe et très proche du Président de la République Boni Yayi. Un autre est originaire du Couffo et a des accointances avec les milieux politico-religieux  qui prospèrent actuellement dans le pays. C’est avec ce groupe que le business du passeport biométrique sera réinvesti en politique.  En effet, selon les mêmes sources, une bonne partie des gains issus de cette affaire très lucrative sera utilisée pour financer la campagne du candidat Bako en 2016. C’est ce qui explique l’engagement du ministère des affaires étrangères à vouloir gérer coûte que coûte un dossier qui ne concerne pas son ministère. 

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