Polémique après le discours de Nago : le collectif des cadres de Bopa rétablit les faits

Le discours de Bopa, du président de l’Assemblée Nationale, continue de faire des vagues. Après la condamnation des maires du Mono-Couffo et le désaveu des jeunes et sages de Bopa, les cadres de la localité sont à leur tour montés au créneau hier. Non pas pour en rajouter à l’avalanche des réactions «violentes » et « amères », mais pour rétablir la vérité des faits et couper court à toute polémique qui ne profite en rien au développement de Bopa.

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Sous la houlette du professeur Mahugnon Cakpo, le collectif des cadres de Bopa, est  revenu sur « le discours de Bopa ». Ce fut à travers une conférence de presse tenue dans l’après-midi de ce mercredi 17 septembre au Codiam, à Cotonou. L’exercice en valait la chandelle. Car, c’est en réponse aux préoccupations posées par ce collectif de cadres que le Président Mathurin Nago a tenu des propos qui font depuis couler beaucoup d’encre et de salive depuis plus de deux semaines. Cette séance d’échanges entre le Président  de l’Assemblée Nationale, Mathurin Nago, et les cadres de son fief politique s’est tenue dimanche 31 août dernier. A travers de longs propos explicatifs, Mathurin Nago a déploré la lenteur dans les travaux de réalisation de la bretelle de Bopa. Il a également dévoilé les manœuvres orchestrées par son propre camp politique (Fcbe) pour l’affaiblir. Nago a implicitement indexé le Président de la République dont il est resté un fidèle allié avant de mettre en garde, de façon voilée, contre toute machination du camp présidentiel visant à mettre en danger la démocratie béninoise. « Nous voulons préciser que l’initiative de la rencontre (du 31 août) est venue de nous, cadres de la commune de Bopa souvent interpellés par les populations sur les problèmes  qui minent le développement de notre commune », ont reprécisé les cadres à travers une déclaration lue par Théonas Moussou. Ils pensent avoir « le droit et le devoir de manifester notre indignation à notre grand frère qui, de surcroit est notre député. Aucun texte légal ne nous l’interdit ou ne lui interdit de nous répondre.» Ces regroupements de cadres s’étonnent donc des sorties tous azimuts organisées par le Gouvernement dont  « le meeting de la honte » du jeudi 5 septembre et de la « soi-disante rencontre des jeunes et des sages tenue à Bopa dimanche dernier ».  Ce qui les indigne encore plus, c’est le caractère « violent » et « amère » de ces nombreuses réactions teintées beaucoup plus de manipulation que de conviction.

Ils veulent parler de développement de Bopa

Quant à la prétendue désolidarisation de Mathurin Nago du Président Boni Yayi ou de la mouvance présidentielle, le professeur Mahugnon Kakpo et tous ses congénères veulent couper court à toute supputation : «  Les enregistrements de ses (Nago) propos existent et peuvent témoigner de ce qu’à aucun moment, il n’a dit avoir rompu avec la mouvance présidentielle ou qu’il se désolidarise des actions du Président de la République, ont-ils martelé. Il a bien souligné qu’il continuera à travailler dans le bien, la sincérité, la vérité et la légalité pour le Bénin.» Et pour eux, le meilleur soutien au Chef de l’Etat et à la mouvance est de dire la vérité lorsque les circonstances l’exigent. Ils estiment que c’est ce qu’a fait Mathurin Nago le 31 août 2014. Ce collectif de cadres tient à faire comprendre à l’opinion qu’il est plus préoccupé par la réalisation de la bretelle de Bopa et d’autres infrastructures en souffrance dans la commune que par les polémiques sans intérêt pour le développement. C’est pourquoi, il invite le Gouvernement à « faire achever les travaux de construction de la bretelle de Bopa »

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