Réfection de la gare de l’Ocbn de Cotonou : le Niger et le Bénin tournent dos à la légalité

Le président Boni Yayi et son homologue du Niger Mahamadou Issoufou ont effectué ce mercredi 03 septembre 2014 une descente à la gare centrale (Ocbn) de Cotonou. Dans le communiqué de presse qui a sanctionné cette visite, les populations ont été laissées sur leur faim avec une volonté affichée des deux présidents de contourner la légalité.

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La réhabilitation du chemin de fer annoncée à grand renfort de publicité se mue chaque jour en un éléphant blanc. Beaucoup parmi ceux qui, une fois, ont fait un tour à la grande gare de l’Ocbn ont déchanté. A la place d’une nouvelle construction, c’est à une simple réfection qu’on assiste. Tout porte à croire que les deux Etats qui sont propriétaires du chemin de fer, ont fait l’option de tourner dos au droit et à la légalité. Trois choses paraissent curieuses de la part des deux gouvernements dans la conduite du dossier. D’abord, la première c’est que ce sont ces mêmes Etats qui ont lancé un appel d’offres international que le Groupe Petrolin a gagné depuis 2010 et n’attend que la signature de sa convention ferroviaire. La deuxième c’est  qu’à aucun moment, Bolloré n’a gagné quoi que ce soit dans ce dossier. La troisième enfin,  c’est que ce n’est qu’en novembre plus précisément le 07 novembre 2013, que ces mêmes Chefs d’Etats ont invité Petrolin pour lui notifier qu’ils ont désigné Bolloré comme partenaire stratégique en tant qu’opérateur et non concessionnaire. Comment comprendre donc qu’à toutes les cérémonies, on constate l’absence du concessionnaire de droit? Il s’ensuit que dans ce dossier de réhabilitation et de construction du chemin de fer Cotonou, Parakou-Niamey via Dosso, c’est le Groupe Petrolin qui est le concessionnaire légitime. Vouloir lui soustraire cela est synonyme d’une grosse injustice et les deux Gouvernements en sont conscients. A la date d’aujourd’hui, ils reconnaissent n’avoir pas signé au Groupe Petrolin sa Convention ferroviaire.

Que le droit soit dit

Selon les dernières informations qui nous sont parvenues par rapport à ce dossier, un conciliateur serait désigné par la Chambre de Commerce Internationale (CCI)  pour statuer sur ce dossier. Heureusement que le Bénin demeure encore un Etat de droit et que les juridictions compétentes ont le pouvoir de ramener les uns et les autres à la raison. Le Groupe Petrolin n’attend que le droit soit dit. Le hic c’est que les deux Etats sans avoir signé au Groupe Petrolin sa Convention ferroviaire, ne cessent de véhiculer qu’il n’a pas la surface financière pouvant lui permettre de réaliser ce projet. Pourtant, sans attendre cette convention, Petrolin a réalisé sur fonds propres beaucoup d’Etudes sur ledit projet et ce, avec des Entreprises de renommée internationale. Cela cache quelque chose que les populations veulent comprendre. Elles s’interrogent et veulent que les deux Chefs d’Etats puissent les éclairer sur maints aspects du dossier. Pourquoi les deux Etats en dépit du fait qu’ils ont notifié à  Petrolin l’adjudication définitive de cet appel d’offres, ont du mal à signer à Monsieur Samuel Dossou – Aworet sa Convention Ferroviaire? Pourquoi le Groupe Petrolin n’est pas invité à la cérémonie du mercredi 03 septembre 2014 alors qu’il est le concessionnaire de droit de ce projet ? Pourquoi une négociation secrète en faveur de Bolloré qui n’a pourtant pas gagné l’appel d’offres international ? Comment expliquer qu’on veuille mélanger les 20% concédés à Petrolin avec un autre dossier en négociation secrète ? Pourquoi Bolloré ne veut pas respecter le droit au Bénin ? Que les Gouvernements des deux Etats répondent à ces questions pour édifier leurs peuples. C’est une étape importante pour l’éclosion de la vérité par rapport à ce dossier.

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