Plusieurs années après l’historique marche verte, la corruption est là. Elle gangrène l’administration publique béninoise, tue les initiatives d’investisseurs privés, fait perdre des financements gratuits au pays- 2ème compact Mca-. Et elle semble même s’accentuée avec le temps.
Les observateurs de la vie publique au Bénin le pensent et ils l’expriment de la façon la plus simple : « avant les gens volaient en «ions» mais maintenant c’est en «iards» ». Le chef de l’Etat aussi. En visite dans le centre Tonon, un centre de pisciculture à Houedo dans la commune d’Abomey-Calavi ce dimanche 5 octobre 2014, Boni Yayi évoquant la question de la corruption l’a reconnu. «Vous êtes un centre de production. Vous produisez, vous enrichissez la nation et il y a des gens qui essaient de soustraire cela », a admis le Président Yayi qui soulignera que si la gangrène qu’est la corruption continue c’est du fait de l’impunité. «Des gens qui ont volé et que j’ai renvoyés, ont l’occasion aujourd’hui de parler. Pourquoi ? Parce que notre démocratie ne s’est pas armée d’instruments fiables pour mettre fin à l’impunité. L’impunité continue », a fait remarquer le Chef de l’Etat.
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Et si l’impunité continue et que des gens qui ont volez et qu’on a renvoyé continue de se promener et de parler impunément, le docteur national pense que c’est «parce que notre justice n’est pas au rendez-vous ». C’est vrai que certains de par leur «compétence et leur détermination » aide la République mais les autres ne font rien selon le Président qui laisse entrevoir également que la loi contre la corruption n’est pour l’instant pas efficace. « Comme toutes autres instruments, nous avons cette loi de lutte contre la corruption. Bon ! J’encourage, je félicite le président (de l’Autorité de nationale de lutte contre la corruption). Je l’encourage à continuer mais je veux les résultats surtout », conclura le Président Yayi dont l’impuissant face au mal qu’est la corruption est palpable. Et d’ailleurs, beaucoup d’observateurs pensent que c’est son régime qui l’encourage.