Les crimes horribles commis à Duékoué en juillet 2012 ne semblent visiblement pas intéresser les enquêteurs commis à cet effet, à en croire, la Fédération internationale des droits de l’homme (Fidh) qui dénonce la lenteur qui caractérise la conduite des investigations.
A Duékoué, un camp de plus de 4000 déplacés qui seraient des pro-Gbagbo a été attaqué et incendié par des villageois furieux après la mort de commerçants tués par des individus soupçonnés de se réfugier dans le camp.
Le bilan tragique de cette attaque était de 07 morts, des dizaines de disparues et un mini-charnier de six corps découvert trois mois plus tard. Selon la Fidh une opacité entoure les enquêtes. Jusqu’à présent aucun des responsables soupçonnés d’avoir participé à cette attaque n’a été inquiété, les cadavres retrouvés ont subi des autopsies dont les résultats restent inconnus et les familles des victimes n’ont pu faire le deuil.
Cette lenteur, pour les défenseurs des droits de l’homme est l’expression d’une justice des vainqueurs longtemps dénoncée dans la gestion de la crise postélectorale et du processus de la réconciliation des Ivoiriens.