Humeur du temps : ces femmes qui se battent pour les « gâteaux » de Yayi

Samedi 11 octobre 2014. Un drôle d’exposition a eu lieu à la place de l’Etoile Rouge. La gent féminine, celle qu’on croyait à l’abri de nos turpitudes d’hommes a fait exposition de la honte grandeur nature. Elles ont décidé d’exposer la honte. 

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Pour répliquer aux femmes  « amazones », les femmes Fcbe soutenant les actions du Chef de l’Etat avaient décidé d’organiser une marche. Les femmes recrutées pour la mission et qui sont, pour la plupart, des souscripteurs aux programmes de microcrédits, ont marché du carrefour Unafrica à la place de  l’Etoile Rouge où elles ont fait des déclarations. Toutes les ministres femmes, à l’exception d’une seule- Dorothée Akoko Kindé Gazard – et quelques femmes Dg de sociétés d’Etat étaient  là pour apporter la riposte nécessaire au groupe des Adidjatou Mathys, Amissétou Affo Dobo et Karim Rafiatou qui court monts et vallées pour dénoncer les excès de la gouvernance Yayi.  Marie Laurence Sranon, actuellement ministre de la micro finance, lâche sans aucune vergogne le mot d’ordre de ce ramassis de femmes. « Celles qui critiquent ont pris leurs parts » avant d’ajouter qu’elles veulent aussi rester avec Yayi et demeurer dans la chaîne de production. Le discours est assez clair. Il circonscrit l’accession aux postes de responsabilité au sommet de l’Etat à une faveur présidentielle, un « gâteau » que le Chef de l’Etat donne à celui ou celle qui mérite son admiration. Ceux qui ont donc eu la chance d’être nommé une fois ne doivent plus se plaindre. Elles sont disqualifiées pour critiquer le Chef de l’Etat qui leur a permis de goûter à ce gâteau. Elles doivent donc se résigner au silence et ne rien critiquer au point de paraître comme des « ingrates ».  C’est en tout cas, à cela que ces femmes réduisent le débat politique et les raisons de leurs engagements. Une affaire de gâteau que le Chef de l’Etat donne à elles qui se retrouvent être des chanceuses. Elles ne sont donc nommées que pour profiter des avantages que leur confèrent ces positions. Mais Marie Laurence Sranon ne devraient pas avoir tort. Elle fait partie de la race assez répandue hélas, de ces médiocres qui essaiment le paysage politique, rasent les murs pour avoir les postes de responsabilité dont ils en profitent pour s’embourgeoiser. Ceux- là n’ont aucun idéal, aucune conviction politique. Yayi les connaît si bien qu’une fois il les nomme, il ne les sollicite que pour des « sales » boulots comme le fait de proférer les injures à tous ceux qui les critiquent. Et comme aussi l’organisation des marches et messes pour soutenir les actions du gouvernement. Bravo  au Chef de l’Etat  qui sait utiliser les faiblesses intellectuelles de ces femmes ministres autrement. Elles servent bien à meubler les décors médiatiques, à occuper le terrain, à narguer et  à chanter et danser. Les Dorothée Akoko Kindé Gazard et autres, peuvent servir à des tâches plus dignes de ministre. La race des Marie Laurence Sranon, des Françoise Assogba, des Honorine Hounnonkpè et autres devraient disparaître bientôt. Le Pakistan, le plus grand pays misogyne au monde a vu une fille de 16 ans Malala Youssoufzai qui a  reçu il y a quelques jours le prix Nobel de la paix, la plus grande distinction honorifique du monde jamais reçue par un africain francophone. C’est la preuve que le monde évolue. Marie Laurence Sranon et ses amies devraient s’en inspirer si elles ne veulent pas se montrer un peu plus dignes.  

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