«Mis en sécurité» contre des menaces mais «pas arrêté». Explication officiellement donnée lundi par le Président malgache Hery Rajaonarimampianina à propos du confinement de l’ancien Président MarcRavalomanana revenu contre toute attente de l’Afrique du Sud où il était en exil depuis 5ans après son renversement en 2009.
Ce retour clandestin et surpris de l’ancien chef d’Etat qui n’ignore pas qu’il a en attente une peine de travaux forcés à perpétuité prononcée contre lui dans des jugements par contumace, n’est pas à prendre à la légère. Il n’a jamais digéré son renversement et se considère toujours comme Président de la République, lui qui comme son épouse, a du s’abstenir de présenter sa candidature aux présidentielles de 2013, sous de fortes pressions internationales.
A son retour, lundi il l’a clairement signifié au cours d’un point de presse organisé avant son «arrestation» en déclarant qu’il était le chef de l’Etat jusqu’à ce qu’il ne soit obligé de quitter le pays et qu’à présent qu’il est de retour, il revient aux Malgaches d’agir. Une déclaration qui montre clairement que l’ancien Président est de retour pour susciter des révoltes dans le pays. Son arrestation lundi, n’est qu’un élément qui provoquerait le déchaînement de ses partisans.
L’homme qui est accusé de la mort de 36 hommes de son adversaire Rajoelina en février 2009, ne reconnaît pas la compétence des tribunaux qui l’on jugés et se dit prêt à répondre devant une juridiction compétente.
Ravalomanana malgré ce qui lui est reproché, a encore l’estime et le soutien de bon nombre de ses compatriotes qui ont encore en esprit, la bonne performance économique que le pays a connue sous sa gouvernance.