Soudure plastique : métier de ceux qui redonnent vie aux plastiques brisés

Encore peu connue du grand public, la soudure plastique est un métier qui se développe de plus en plus au Bénin. Considérée par certains comme un sous-métier, la soudure plastique ne fait pourtant pas partie des moindres métiers du monde de l’artisanat.

Née, suite à la rareté et à la cherté de certains accessoires plastiques de véhicules et de motos, la soudure plastique est un métier qui consiste à faire la fusion thermique des plastiques endommagés d’engins de déplacement pour un usage durable et prolongé. Métier, autrefois exercé  uniquement par les immigrés ghanéens qui résidaient au Bénin, la soudure plastique est une activité menée aujourd’hui par un plus grand nombre de Béninois. Elle est en plein essor, du fait de la récurrence des accidents et incidents qui se produisent quotidiennement avec les motos et les véhicules. Pour son instauration, plusieurs outils de travail sont nécessaires. Il s’agit entre autre essentiellement d’une forge, de fers plats, de plastiques usés, de marteau et d’autres instruments de mécanique comme les clés et les tournevis.  Tout comme les autres ouvriers, le soudeur plastique travaille en permanence du lundi au samedi. Ainsi plusieurs individus ont recours à leurs  services pour d’éventuels travaux de réparation de plastiques cassés comme ceux des motos communément appelées « djênanan »,  les feux arrière, les phares des véhicules par exemple.

La rentabilité du métier

La soudure plastique, quoique modeste et peu considérée par beaucoup de gens, est une activité qui nourrit bien son homme. A cet effet, Hessou Annicet, un soudeur plastique qui exerce à Abomey-Calavi, zone clôture de l’Ortb en dit davantage : « Cela fait plus de 5ans déjà que j’exerce ce métier. Je ne vis que de la soudure plastique. Aujourd’hui, j’ai une moto, une femme et deux enfants que je nourris bien. Je ne me plains pas et je remercie beaucoup Dieu ». Pour ce qui est du gain journalier, il est fluctuant. « Ce que je gagne par jour n’est pas stable. Parfois je gagne jusqu’à huit mille, dix mille par jour mais il arrive aussi que cela chute même jusqu’à deux mille francs par jour » a-t-il expliqué. Cependant, comme toute activité, la soudure plastique peut avoir des conséquences négatives sur la santé de celui qui l’exerce, compte-tenu de la chaleur du feu utilisé et de la fumée que dégagent les plastiques lors de la réparation. Ainsi, dans une position préventive, Hessou Annicet affirme : « Je bois de temps à autre des tisanes et aussi je prends chaque soir après mon travail du lait ‘’Peak’’. Pour finir, il n’a pas manqué de lancer un appel aux autorités, pour la modernisation de leur secteur.

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