Invité de l’émission «Carte sur table» d’Océan Fm , ce dimanche 5 octobre, le groupe des femmes leaders représenté par Karimou Rafiatou, Virginie Nounkonmin et Bouriana Akadiri, a exprimé son mécontentement suite à l’interdiction de la tenue d’une rencontre par le maire de Parakou.
Il a profité pour opiner sur certains sujets de l’actualité nationale. « On veut nous museler, nous arracher la liberté». Ainsi s’est exprimée Bouriana Akadiri qui a planté, hier, le décor de l’émission «Carte sur table». En comparant la période de la Révolution, celle de l’arrivée de Nicéphore Soglo, celle pendant laquelle Mathieu Kérékou est revenu et la période de l’arrivée de Yayi, Madame Akadiri pense que la politique actuelle constitue un frein pour la démocratie. En effet, le 30 septembre dernier alors que toutes les formalités ont été remplies pour une rencontre avec les femmes du septentrion, le maire a décidé le jour- même d’interdire la tenue de ladite rencontre. Ceci, sous prétexte que les dirigeantes de cette rencontre sont incontrôlables. «On vous connaît, on connaît vos propos. Je ne suis pas sûr de pouvoir les contenir», a déclaré le maire, selon Virginie Nounkonmin l’une des invitées de l’émission). Et Karimou Rafiatou, la troisième invitée, dira que «sous le régime de Boni Yayi, on tend vers la confiscation des libertés». Touchant les questions relatives à la liste électorale permanente et informatisée, elles pensent que la Lépi n’existe pas. «On ne corrige pas ce qui n’existe pas», a laissé entendre Madame Noukonmin et à Madame Akadiri de renchérir qu’il n’y avait même pas de liste. Concernant la cherté des élections au Bénin, dame Virginie impute la responsabilité au régime actuel. Les trois femmes ont précisé, par ailleurs, que loin d’être un parti politique, le groupe des femmes leaders est une opposition constructive et objective. Elles entendent être des éveilleuses de la conscience des Béninois sur la façon dont ils sont gouvernés.