Va-t-on vers un véritable dégel de la situation dans l’est de l’Ukraine ? C’est l’une des questions qui sautent à l’esprit au regard du tout dernier développement de cette crise. En effet, la Russie, accusée par Kiev et par l’Occident de soutenir les milices séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine, vient de prendre une décision qui pourrait conduire à l’apaisement.
Le Kremlin a annoncé ce samedi 11 octobre que le président Vladimir Poutine a ordonné à son ministre de la Défense d’entamer le retrait des troupes russes stationnées à la frontière ukrainienne depuis l’été. Il s’agit de 17 600 hommes déployés dans la région de Rostov, au Sud de la Russie. Ils étaient sortis de leur base, avait justifié Moscou, pour faire des exercices. Ce que rejette Kiev et ses alliés occidentaux qui estiment que ces militaires russes constituent des soutiens de la Russie aux milices séparatistes.
La décision du Kremlin sera sans doute bien accueillie par le camp d’en face. Surtout qu’elle est prise à quelques jours d’un important sommet qui réunira à Milan en Italie, vendredi prochain, Vladimir Poutine, son homologue Ukrainien et des responsables européens. Notamment la chancelière allemande Angela Merkel, puis Mattéo Renzi et David Cameron. Respectivement premier ministre de l’Italie et de la Grande Bretagne.