Yayi bénit la corruption au Bénin

On aura tout entendu, tout vu et pire tout vécu sous YAYI. Après sa malheureuse déclaration tout récemment dans le Septentrion à propos du manque de fonds pour organiser les élections, ce qui dévoile, s’il en est encore besoin, ses vieilles intentions de se tailler une prolongation anticonstitutionnelle au pouvoir, YAYI vient de donner sa bénédiction de façon formelle et solennelle à la corruption au Bénin. 

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En effet, il a présidé en personne, voici quelques jours, une rencontre avec les acteurs du Secteur des transports au Bénin et les forces de défense et de sécurité de notre pays. Il n’a pas été question de faire respecter la disposition constitutionnelle des libertés d’aller, de venir, de s’associer ou d’exercer toute activité légale en République du Bénin. Il n’a pas été question de dire aux gendarmes et aux policiers que leur racketage sur les voies publiques est illégale et viole les libertés reconnues par la constitution du 11 décembre 1990. Il n’a pas été question de prendre  des mesures pour assurer la jouissance des droits constitutionnels aux acteurs du secteur des transports. Non, il a  été question de réglementer la Corruption au niveau des forces de défense et de sécurité. Le macaron dont il a été question à cette réunion sous la présidence de la Haute Autorité est une suite de dépense à la charge des transporteurs sans contrepartie d’un service rendu au profit des gendarmes et des policiers. En effet, tous les véhicules selon leur catégorie et leur utilisation à but lucratif doivent se munir d’un macaron qu’ils payeront au niveau des commissariats ou des brigades de gendarmerie et dont la validité varie d’un à trois. A qui profite la vente desdits macarons ? A la police à raison de 40%, à la gendarmerie à raison de 40% et aux syndicats des transporteurs à raison de 20%. Curieuse répartition quand ceux qui doivent défendre les intérêts des transporteurs  contre leurs prédateurs reçoivent moins que ceux contre qui ils défendent la corruption des transporteurs. Il s’agit là d’un combat inégal puisque les forces en présence ne sont pas égales par la volonté de l’Etat qui donne aux forces de l’ordre illégalement et sans cause. Une manière de dire aux policiers et aux gendarmes, taisez-vous, j’arrange pour vous la bouffe. N’est-il pas écrit que celui qui ne travaille pas n’a pas droit au salaire. Alors, les cotisations réglementées par l’Etat au profit des policiers et gendarmes, rémunèrent quel travail ?  Attendons la suite car, le feuilleton n’est pas terminé.

EFFIOTODJI NOUMAGNON ACHI, Administrateur des Impôts à la retraite

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