Ce lundi 10 novembre 2014 est tristement rentré dans le calendrier des éphémérides au Nigéria. Pour cause c’est ce jour, journée mondiale de la science au service de la paix et du développement qu’a choisi la secte islamste Boko Haram pour commettre l’une de ses pires attaques, un véritable carnage dans sa guerre ouverte contre l’éducation occidentale.
Une cinquantaine de lycéens ont été cruellement tués et près de 80 autres blessés, ce 10 novembre dans l’explosion d’une bombe transportée par un kamikaze de la secte islamiste qui s’était introduit dans leur lycée, déguisé en élève.
Le drame s’est produit dans une école publique exclusivement réservée aux garçons dans l’Etat de Yobe, pourtant placé sous haute surveillance militaire comme deux autres Etats du nord-est du pays pour empêcher les attaques des hommes de Shekau, l’immortel chef de Boko Haram qui réapparait dans des vidéos chaque fois qu’on le donne pour mort.
Jusqu’à quand?
Cette énième macabre signature de la secte islamiste suscite bien de questions à savoir jusqu’à quand Boko continuera-t-il d’abattre sans état d’âme, des êtres humains dont des âmes innocentes ? Autrement dit quand arrivera-t-on à mettre fin à la barbarie de Boko Haram ? Combien de vies doivent encore être prises impunément par les agents de la mort amené par Shekau, l’incarnation vivante de Lucifer sur terre ? Des experts américains et autres sont sur le territoire nigérian depuis environ 05 à 06 mois et jusque-là, ils n’ont pas pu identifier les bases de la secte islamiste. L’espoir suscité par leur arrivée s’est estompé. L’armée et les autorités nigérianes se jouent des victimes ou proches de victimes avec des déclarations spectaculaires comme celle plus récente d’un accord de cessez-le-feu conclu avec les représentants de la secte islamiste sous la médiation du pouvoir tchadien. Aussi, se souvient-t-on que l’armée avait annoncé savoir où étaient détenues les jeunes lycéennes de Shibok enlevées depuis 07 mois et déjà mariées à des hommes de Shekau.
Cedeao, Ua
Les massacres de Boko Haram, au-delà du Nigéria, mettent à nu l’incapacité de l’organisation régionale qu’est la Cedeao et de l’Union africaine, à proposer des solutions efficaces aux défis majeurs de la sécurité, de la lutte contre le djihadisme, le terrorisme et les crimes organisés sur le continent africain. Ces organisations comme elles viennent de l’illustrer au Burkina Faso, sont toujours aux abonnés absents ou avec de longs discours ennuyeux quand leurs membres sont en difficulté. Toujours des colloques, des rencontres et jamais des solutions rapides et appropriées. Conséquence, Boko Haram et ses semblables continueront à semer la terreur au sein des populations qui n’ont plus le choix que de prendre leur propre destin en main vu que le seul souci de ceux qui les dirigent est de s’éterniser au pouvoir.
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