L’ire est à son comble dans le monde des producteurs de coton depuis que le Gouvernement a pris la décision de revoir à la baisse le prix d’achat du coton graine. Dans une vox populi réalisée par certaines chaînes de télévision de la place, les producteurs en veulent au Gouvernement pour avoir décidé de diminuer le prix après les avoir laissé produire.
Ca grogne dans le monde des producteurs de coton. Depuis quelques jours, ils sont très remontés contre le Gouvernement qui a pris de façon unilatérale, la décision de revoir à la baisse le prix d’achat du coton graine. La preuve de ce mécontentement généralisé vient d’un micro- trottoir réalisé par les télévisions canal3, Ortb et Golf Tv et deux radios privés. Elles ont recueilli les propos des producteurs à Banikoara, Kandi, Djidja et Pehounco. Ces éléments diffusés hier sur les télévisions montrent des producteurs de coton désabusés qui se disent trahis par un gouvernement. Selon la plupart des paysans qui ont accepté de parler en dépit des intimidations, les prix proposés par le Gouvernement signent l’arrêt de mort de plusieurs d’entre eux. A maintes reprises, le mot faillite est revenu sur leurs lèvres. Et pour cause disent-ils, ils ont « déjà fait nos calculs et nos prévisions sur la base des prix pratiqués par le Gouvernement l’année passé. En diminuant ces prix, le gouvernement nous plonge dans la faillite. « C’est une trahison, si on avait appris cela depuis le début de la campagne, on pouvait faire un choix entre le coton et les produits vivriers », fulmine un producteur de Pehounco. Selon la pratique, le gouvernement devrait fixer le prix d’achat du coton graine au démarrage de la campagne cotonnière, soit en mai ou en Juin. Mais cette année, il a attendu la fin de la campagne pour chuter le prix initialement prévu. C’est cela la trahison dont ils parlent. Les producteurs avaient été soutenus il y a quelques jours par les égreneurs qui craignaient de voir les producteurs démotivés et abandonner la production. Ce qui va créer un grand préjudice à leur activité déjà mise à mal par l’égrenage à façon que leur impose le Gouvernement.
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