Au niveau de la frontière bénino-togolaise, la mer avance à grands pas et menace dangereusement les villes de Grand-Popo et Hillacondji. A la faveur d’une conférence de presse qu’elle a animée vendredi dernier, l’Université d’Abomey-Calavi via le laboratoire de géologie, mines et environnement a donné l’alerte.
Si rien n’est fait, les villes de Grand-Popo et Hillacondji vont disparaître. La mer, dans ces deux villes, avance à pas de géant et les menace dangereusement. C’est ce qu’on retient de la conférence de presse animée vendredi 31 octobre dernier, au campus d’Abomey-Calavi. Animée par le Professeur Lucien Marc Oyédé, responsable du Laboratoire de géologie, mines et environnement de l’Université d’Abomey-Calavi, cette conférence a été organisée pour donner l’alerte sur la menace qui pèse sur les villes frontières de Grand-Popo et Hillacondji de même que sur les eaux territoriales du Bénin du fait de l’érosion côtière. Qui est un phénomène naturel causé par le vent, la houle, la marée mais aussi et surtout l’action humaine. Cette menace, a expliqué le conférencier, est davantage grande avec la réalisation du côté togolais des épis de protection qui ont accéléré la vitesse du phénomène d’érosion au Bénin. Ce qui rend, avec la spécificité de la côte d’Hillacondji à Grand-Popo qui est une langue de terre entre la mer et la frontière togolaise, plus qu’urgent le besoin de protection par le Bénin de ses côtes. Et dans ce sens, le Professeur Oyédé a invité les autorités gouvernementales notamment celles du Ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’Assainissement (Muha) à accélérer les négociations en cours afin que commence dans les prochains jours, la protection des côtes d’Hillacondji et Grand-Popo qui constituent une zone stratégique. Aussi, le Professeur a-t-il plaidé pour la signature du projet de texte devant créer l’antenne nationale de la Mission d’observation du littoral ouest-africain (Moloa) déposé au Muha. «Nous appelons de tous nos vœux que ce texte sorte», a insisté le conférencier qui fera remarquer qu’avec ce texte, le Bénin peut mieux se faire entendre et bénéficier de quelques avantages dans la recherche de solutions au problème de l’érosion. Ces recommandations et doléances ne sont pas tombées dans les oreilles de sourds. Les responsables du Muha présents à la conférence ont dit leur disposition à collaborer avec l’Uac afin que solution soit trouvée au phénomène.
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