Un est déjà tombé dans la nasse. Deux autres sont en sursis et un dernier comparaît ce jour. Depuis quelques mois, les maires Fcbe, surtout ceux de l’Ouémé sont traqués par la justice. A quelques nuances près, ils sont tous poursuivis pour des magouilles dans les litiges domaniaux.
Sauf changement de calendrier, le maire Gérard Adounsiba de la commune d’Adjohoun devrait se présenter au tribunal de Porto- Novo ce jour pour répondre d’une plainte d’un citoyen qui l’accuse de brader des réserves administratives de la commune à des tierces personnes. Le maire risque gros dans cette affaire. Il y a quelques années, le même maire avait été accusé par ses administrés de voler du riz octroyé par le gouvernement aux populations pendant la crise alimentaire des années 2007 et 2008. Mais il n’est pas le seul maire qui a actuellement des déboires judiciaires. Avant-hier, c’est le maire de Sèmè Kpodji Mathias Gbèdan qui a connu une mésaventure pareille. Impliqué dans une affaire de malversation, il a été convoqué par le juge qui l’a écouté pendant des heures avant de le relâcher sous convocation et il n’est pas au bout de ses peines. La mauvaise saison des maires avait été ouverte le 1er octobre dernier par le maire d’Adja Ouère, Djima Fachola qui a malheureusement été embastillé. Lui aussi était accusé de s’être mêlé dans une affaire de malversation financière liée à une affaire domaniale. Le plaignant qui n’est que le député Séfou Fagbohoun lui reprochait de s’être accaparé des fonds versés pour le dédommagement des propriétaires terriens d’un domaine acquis par l’honorable pour un de ses projets. Le maire Raliou Arinloyé, actuel maire de Sakété avait failli y être coincé puisqu’ayant été maire d’Adja Ouèrè par le passé. Et ce ne serait pas fini. Selon des sources judiciaires, ces trois cas qui défraient la chronique ne sont que la partie visible de l’iceberg. Plusieurs autres maires sont cités à comparaître pour des magouilles liées aux affaires domaniales dans leur commune. Depuis 2008 qu’ils sont au poste, la plupart des maires ont compris qu’il y avait à manger et à boire dans les affaires domaniales. Ils s’y sont jetés dans trop de précaution. Les maires Fcbe ont été les plus entreprenants dans ce domaine. Ils croyaient se cacher derrière l’allégeance aux Fcbe, les déclarations de soutien au Chef de l’Etat pour s’absoudre de leurs forfaitures et être à l’abri des poursuites. Mais hélas, la justice semble décider autrement.
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