Créée en juillet 2011 au lendemain de la prise du pouvoir par Alassane Ouattara après une guerre poste électorale qui a fait quelques 3000 morts, la commission dialogue vérité et réconciliation dirigée par l’ancien premier ministre ivoirien Charles Konan Banny dépose ce lundi 15 décembre 2014, son rapport final.
Chargée principalement de relever des parts de vérité dans les confessions de victimes d’auteurs et de témoins afin de situer les responsabilités, cette commission a écouté de nombreuses personnes. Ce rapport qui est très attendu à Abidjan ne se limite pas à la crise de 2010. La commission avait pour mission de recueillir également des témoignages des personnes victimes, ou auteurs ou témoins des évènements liés aux crises politico-militaires qui ont marqué le pays depuis 1999.
Charles Konan Banny dont le contrat avait été renouvelé en 2013 après expiration du premier contrat, rendra officiellement son rapport au Président de la république Alassane Ouattara au cours d’une cérémonie officielle qui aura lieu cet après midi en présence du corps diplomatique accrédité, des présidents d’institutions du pays et du gouvernement au complet.
Cet évènement a lieu à un moment où la Cour pénale internationale réclame vigoureusement au gouvernement ivoirien, le transfèrement de l’ex première dame Simone Gbagbo, après avoir rejeté le recours de l’Etat ivoirien pour la juger au pays. Il faut signaler que depuis 2011, seul des leaders du camp de l’ex président Laurent Gbagbo dont lui-même, sont trainés devant la justice internationale au moment où leurs adversaires du camp Ouattara font la pluie et le beau temps.
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