Ekpè : les conducteurs de gros porteurs ont bloqué les voies d’accès toute la matinée d’hier

Le pont de péage de pesage d’Ekpè sur l’axe routier Cotonou-Porto-Novo a été depuis la nuit du   lundi dernier, le théâtre d’un  gigantesque embouteillage qui s’est poursuivi jusque dans la matinée du mardi dernier. Il a fallu le concours des agents du Centre national de sécurité routière (Cnsr) et des forces de sécurité publique, notamment la police d’Agblangandan (commune de Sèmè-Kpodji) et les éléments de la brigade routière de gendarmerie de Sèmè-Kpodji pour décanter la situation.

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A quelques heures du pèlerinage des chrétiens célestes à la plage de Sèmè-Kpodji, évènement de portée internationale, les conducteurs de gros porteurs ont renoué avec leur pagaille habituelle. C’est ce moment stratégique qu’ils ont choisi pour bloquer une fois les accès au pont de péage et de pesage d’Ekpè dans la commune de Sèmè-Kpodji sur l’axe Cotonou-Porto-Novo. C’est depuis le lundi écoulé que la pagaille a commencé puisque les conducteurs de ces camions ont bloqué les voix d’accès au péage en installant de façon anarchique leurs camions pour bloquer  le passage à d’autres camions et aux véhicules ordinaires. Le comble a été constaté très tôt hier matin lorsque, aucun véhicule n’a trouvé le moindre passage pour se frayer un chemin pour passer par le pont de péage et de pesage d’Ekpè. Il était aisé de constater que des dizaines de véhicules, surtout des taxis se sont trouvé à l’occasion une autre déviation pour échapper au contrôle du péage. Les barrières de passage du côté est (en quittant Porto-Novo) ont été enlevées pour la circonstance pour éviter l’embouteillage monstre et le spectacle désolant qui s’affiche sur les voies d’accès au péage-pesage. On pouvait constater sur le terrain, les forces de sécurité, policiers et gendarmes qui s’affairaient à rétablir la circulation et éviter d’éventuels actes de vandalisme. Rencontré sur les lieux, Parfait Amoussou Koffi, ingénieur des travaux publics et chef service intervention routière au Centre de sécurité routière (Cnsr) nous confie « depuis le lundi dernier, nous avons constaté que les conducteurs de gros porteurs ont mis tout en œuvre pour empêcher la libre circulation des personnes et des biens. Mais depuis le soir de ce lundi, les forces de l’ordre sont intervenues vigoureuseem. Nous nous sommes joints à eux pour  voir ce qui se passe afin de faciliter un peu le passage ». Il ajoute que c’est un problème de surcharge par rapport à ces gros porteurs car ils ne sont pas entièrement d’accord sous prétexte que dans la sous région, ils sont à 68 tonnes de charge à l’essieu alors que c’est 59 tonnes de charge à l’essieu au Bénin. C’est pour cette raison que les conducteurs de gros porteurs ont bloqué exprès les voies d’accès au pont de péage et de pesage d’Ekpè, empêchant ainsi les véhicules de passer. « Les forces de sécurité ont pris déjà leurs responsabilités et nous sommes avec eux et ils ont fait utiliser un seul sens comme une double voie afin de faciliter la circulation, ce qui n’est pas normal… » a affirme Parfait Amoussou Koffi avant d’affirmer que les policiers et gendarmes ont tout fait pour débloquer le passage pour laisser passer au fur et à mesure les véhicules par le poste de péage. Pour terminer, le représentant du Cnsr déclare que leur centre a déjà pris toutes les dispositions pour acquérir des camions -grues pour les déplacer dans de tels cas.

C’est quoi le règlement 14 ?

Approché sur le terrain, l’ajudant-chef Gabin Soumé  Sabi, commandant de brigade routière de Sèmè-Kpodji nous éclaire sur l’application du décret d’application sur le règlement 14 qui statue sur le poids conforme des camions convenu avec les centrales syndicales, qui constitue la pomme de discorde « Vous voyez depuis un moment, les responsables des centrales syndicales gros-porteurs, qui ont voulu exprimer leur ras-le-bol face à l’application du règlement 14. Etant donné que notre pays le  Bénin fait partie intégrante de la sous-région, ces responsables syndicaux souhaitent que leur soient appliqués les mêmes textes en vigueur ailleurs dans la sous région. Mais nous, nous sommes là pour appliquer les textes en vigueur chez nous. Depuis la semaine passée, nous avons tenu des réunions pour dissuader  les gens d’aller à l’extrême, afin d’éviter de commettre des actes de vandalisme, puisque certains sont allés jusqu’à menacer d’incendier le poste de péage et de pesage. Mais fort heureusement, nous avons pu empêcher tout ceci ». Toutefois, il explique ce que c’est  que le règlement 14 : « Lorsque vous prenez un véhicule sur l’essieu, dont le poids total en charge est de 38 tonnes par exemple, il y a un coefficient qui a été accordé de façon conventionnelle, de 5 tonnes. Si vous avez 5 tonnes en plus, ça vous met à 43t. Mais lorsque vous chargez au-delà de 43 tonnes, c’est qu’il y a surpoids. C’est ce qu’il faut verbaliser et faire payer la pénalité. Donc, c’est ce problème qui se pose. Ils comparent notre pays à ce qui se fait dans les autres de la sous-région. C’est là le point d’achoppement. S’ils ne sont pas d’accord, ce n’est pas sur la voie publique, surtout que le moment est mal choisi »

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