Organisation des élections et sortie de l’impasse électorale : le Cajar exhorte l’opposition au dialogue

Le vendredi 12 décembre dernier, le Cercle d’action des jeunes pour l’avenir de la refondation(Cajar), une des composantes de la majorité présidentielle qui a participé la veille à la marche du 11 décembre, a animé une conférence de presse au Conseil national des chargeurs du Bénin.

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Le message du groupe porté par Korogone Sabi Sira est sans ambages. Il vise à exhorter l’opposition à privilégier la voix du dialogue au détriment des manifestations de rue.  Un jour après la marche du 11 décembre, le Cajar a décidé de réagir pour mettre au clair certaines informations. Sous les feux de la rampe, Ben Aligbonon, le coordonnateur, Korogone Sabi Sira, Isidore Hounhouèdo, Arnaud Tèhou et Imorou Dalianou  expliquent que cette marche est une manifestation prévue pour commémorer les 24ans de la majorité présidentielle. Elle permet aussi à la majorité présidentielle d’affirmer son autorité.  « Nous voulons montrer à l’opposition que nul n’a le monopole de la rue. Tous ceux qui sont là-bas savent bien que nous maîtrisons la rue autant qu’eux, sinon mieux qu’eux », précise Ben Aligbonon.  Et la mouvance présidentielle est prête à rééditer cet exploit chaque fois que l’opposition va encore opter pour cette solution. « Hier, ce n’est qu’un échauffement, une démonstration de force. Si l’opposition annonce encore une marche pour 8h, à 7h30 on est dans les rues », avertit Imorou Dalianou. Un langage presque guerrier qui montre tout le sens de la détermination des membres du Cajar. Selon eux, cette marche vise d’autres desseins malsains qui ne sont pas forcément celui de réclamer les élections à bonne date. « Leur objectif est de chasser Boni Yayi du pouvoir avant la fin de son mandat. Et d’ailleurs Korogone dans sa déclaration affirme que« certains ne se sont pas cachés pour le dire publiquement ». Pourtant, Yayi n’en a pour rien dans cette affaire. La responsabilité de cette impasse incombe, selon eux, à l’Assemblée nationale et au Cos-Lépi chargé de corriger la liste électorale. Après avoir loué les efforts de Boni Yayi qui malgré tout reste ouvert au dialogue, le Cajar invite l’opposition à la responsabilité car c’est elle qui a longtemps réclamé le dialogue en dépit de ce que le gouvernement joue ses rôles régaliens dans le processus électoral, et fait aujourd’hui la politique de la chaise vide. Le pouvoir se gagne par les urnes et non par la rue, affirment les conférenciers qui estiment que les circonstances du Bénin ne sont pas comparables à celles du Burkina. Les jeunes mettent en garde l’opposition et ses bras financiers contre leurs agissements diaboliques.  »Boni Yayi n’a rien à avoir avec le retard dans l’organisation des élections. La responsabilité est du côté de l’opposition qui fait de la diversion. Ceux qui veulent créer le désordre dans le pays se trompent. Ils seront déroutés », ont mis en garde les responsables du Cajar. Ils invitent l’opposition à accepter de venir à la table de négociation pour polir les dissidences entre elle et la majorité présidentielle.

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