Affaire Marc Kiki à Paris : le Bénin condamné par le Conseil des Prud’hommes

L’acharnement de l’ambassadeur du Bénin en France Jules Armand Aniambossou contre Marc Kiki coûte cher au Bénin. Le 13 Janvier dernier, le Conseil des Prud’hommes a rendu son verdict. Sans ménagement, le Bénin a été condamné à verser de lourds dommages et intérêts et indemnités amendes qui avoisinent les 150.000 euros pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse » de l’intéressé.

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L’ambassadeur du Bénin à Paris Jules Armand Aniambossou vient de causer un lourd passif financier pour son pays. Le Conseil des Prud’hommes- un tribunal paritaire composé des représentants des employés et des employeurs  chargé de connaître des conflits de travail en France – l’a condamné à payer de lourds amendes à Marc Kiki qu’il a licencié le 1er juillet 2013 de son poste de chef de protocole de l’ambassade. La décision prise le 12 Janvier a été notifiée le lendemain à Marc Kiki le plaignant. Les Prud’hommes, après avoir écouté les avocats des deux parties et analysé le dossier ont conclu à « un licenciement sans cause réelle et sérieuse », une violation de l’article 700 du code de travail en France. Pour cela, l’Etat béninois représenté par son ambassade en France doit verser à Marc Kiki : « 20.000 euros pour prononciation de licenciement sans cause réelle et sérieuse ; 123.000 euros pour Dommage et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse ; 1057 euros pour dommage et intérêts pour non respect de la procédure de licenciement ; 2642 euros pour indemnité de licenciement ; 3000 euros pour indemnité compensatrice de congés payés sans préavis ; 264 euros pour indemnité compensatrice de préavis 2 mois ». Soit au total 149.963 euros. La sentence est plus dure pour le patron du « 87, rue Victor Hugo ». Le Conseil des Prud’hommes le somme de remettre dans les meilleurs délais à Marc Kiki le certificat de travail, l’attestation d’employeur destiné au pôle emploi, les bulletins de paie depuis l’embauche. En cas d’entêtement, l’ambassade est condamnée à payer une astreinte de 50 euros par jour de retard et par document.

Licenciement de Marc Kiki à l’Ambassade du Bénin à Paris : la lettre qui confirme le licenciement abusif

Rappel des faits

Jusqu’au 1er juillet 2013 où il a été licencié, Marc Kiki était le chef de protocole à l’ambassade du Bénin à Paris. Ce poste, il l’occupait depuis le 02 Janvier 2012 où il a signé un contrat à durée indéterminée(Cdi) avec l’ambassade. Mais dès que Jules Armand Aniambossou a été nommé ambassadeur le 30 Janvier 3013, il a affiché ses inimitiés vis-à-vis de Marc Kiki. Ce dernier recruté par Albert Agossou, son prédécesseur, apparaît à ses yeux comme un espion de celui-ci. En ces temps, il régnait une atmosphère de suspicion à l’ambassade. Jules Armand Aniambossou, craignant d’être attaqué par un sortilège, a préféré se débarrasser de Marc Kiki. Après son licenciement, Marc Kiki a tenté de régler le problème par le dialogue avant de se décider à porter plainte au Conseil des Prud’hommes suite à la position inflexible de l’ambassadeur. Et voilà jusqu’où son zèle, son entêtement à perpétuer dans l’erreur et sa prise de liberté excessive avec la justice et les lois de la France nous ont conduits.

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