Hélène Aholou Kèkè et Léon Basile Ahossi. Ces députés de la mouvance et de l’opposition, tous deux membres du Cos-Lépi (organe chargé de superviser la correction du fichier électoral) ont animé ce mardi 06 janvier une conférence de presse sur l’impasse électorale dans laquelle se trouve le Bénin depuis février 2013 avec le report sine die des Municipales et l’indisponibilité de la Liste électoral permanente informatisée(Lépi).
L’exercice de questions-réponses a eu lieu au Parlement. Articles du Code électoral à l’appui, ils ont, une fois encore, pointé du doigt la responsabilité du président de la République dans la situation actuelle. Ils ont démontré que le Chef de l’Etat n’a pas besoin d’attendre la disponibilité de la Lépi pour convoquer le corps électoral.
Cet argument prend le contre-pied de ce que ressassaient jusque-là Boni Yayi et ses alliés politiques. «Que le gouvernement cesse de lier la convocation du corps électoral à la disponibilité de la Lépi», a déclaré la député Aholou Kèkè. « Si tant est que le gouvernement tient à organiser les Municipales le 25 mars 2015, il devrait avoir convoqué le corps électoral depuis le 25 décembre », a renchéri Basile Ahossi. Il explique: «Certains disent que tant que la Lépi n’est pas prête, on ne peut pas convoquer le corps électoral. Ce qui n’est pas juste. Là-dessus, la loi est claire. Le dernier paragraphe de l’article 300 du Code électoral dit ‘la liste électorale permanente informatisée (Lépi) doit être établie au plus tard soixante (60) jours avant la date du scrutin’. C’est le même Code qui dit que le Chef de l’Etat doit convoquer le corps électoral 90 jours avant la date du scrutin. Je crois que chacun doit jouer sa partition.»
En effet, le Code électoral stipule en son article 68 que«le corps électoral est convoqué par le Président de la République, par décret pris en conseil des ministres quatre-vingt-dix (90) jours avant la fin du mandat en cours».