Création de faux frais : Mamert Azandossessi dénonce une mafia au port

Malgré l’opérationnalisation du guichet unique au port de Cotonou, certains esprits malins trouvent l’opportunité de glisser quelques faux frais dans le barème fixé pour l’obtention du Bordereau de frais unique(Bfu).  Mamert Azandossessi, acteur portuaire dénonce ici l’apparition depuis quelques jours d’un’’ faux frais’’ de 5000F dans le barème des prix. Pour lui, il s’agit de l’œuvre d’une mafia tapie à la douane béninoise.

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Les faux frais reviennent peu à peu au port de Cotonou. En dépit des efforts d’assainissement consentis par le gouvernement dans ce cadre, les mauvaises pratiques d’antan qui ont toujours été la cause des grincements de dents sur la plate -forme portuaire commencent à apparaître. Depuis quelques jours, beaucoup d’acteurs portuaires voient apparaître sur les Bfu de leurs marchandises et véhicules une augmentation de 5000F dans la ligne réservée à la douane. Jusqu’à ce jour, la douane n’a donné aucune explication face à cette augmentation arbitraire faite en violation de l’arrêté N° 044 du 1er mars 2012 qui fixe les prix à appliquer pour l’obtention du Bfu. Rien ne devrait donc expliquer cette majoration des tarifs si un autre arrêté n’est pas entré en vigueur. C’est d’ailleurs ce qui irrite Mamert Azandossessi, transitaire mais aussi responsable de syndicats sur la plate- forme portuaire à sortir de ses gonds. « J’ai constaté que depuis environ trois semaines, il y a une augmentation de 5000F sur les tarifs que nous donnons d’habitude. C’est illégal puisque les tarifs que nous payons sont consignés dans un arrêté. Tant qu’il n’y a pas un autre, on ne doit pas augmenter les tarifs. Je suis contre cela. Ce sont les douaniers qui créent ça pour nous gruger », fulmine-t-il. « Imaginez qu’ils perçoivent 5000F sur les 30.000 véhicules qui passent en moyenne au port en un mois, ça fait 150 millions, c’est une fortune. Ils doivent enlever ça sinon demain ils vont glisser vers 10.000F. On s’apprête à aller contre cela avec un mouvement de protestation », ajoute M. Mamert Azandossèssi. Il en profite aussi pour dénoncer la gestion du Bordereau de suivi de cargaison(Bsc). A ce niveau, c’est le flou total, le Conseil national des chargeurs du Bénin(Cncb) a confié la gestion de ce projet à une société privée. Depuis, il a annoncé un nouvel avis d’appel pour remettre sa gestion à une autre structure mais depuis, silence radio. On se demande ce qui bloque cette réforme. Mamert Azandossèssi nous confie qu’il y a d’autres magouilles dans le secteur portuaire qu’il ne tarderait pas à dénoncer.

Les explications de la douane

La douane ne se retrouve pas dans les accusations portées sur elle. Selon un de ses responsables,  c’est de l’intoxication, la douane n’en a pour rien dans cette affaire. « C’est la loi des finances 2015 qui a institué les 5000F pour redevance informatique », clarifie-t-il.  Plus précisément, il s’agit de l’article 16 de la loi des finances 2015. Il stipule : «…Pour compter du 1er janvier 2015, le montant de redevance informatique est fixé à dix mille (10.000F) francs pour tous les régimes douaniers. Nonobstant les dispositions du paragraphe ci-dessus, le montant de la Redevance informatique(Ri) est fixé à cinq mille (5.000F) francs pour les déclarations des engins à deux(02) et à (03) trois roues. Les modalités d’application de la présente disposition sont fixées par arrêté du ministre en charge des fin

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