Deux semaines après les attentats de Paris (attaque contre Charlie Hebdo et prise d’otages), le gouvernement français dévoile sa nouvelle stratégie anti-terrorisme. Il s’agit de ce que les médias ont baptisé «le plan Valls», présenté ce mercredi 21 janvier 2015 par le premier ministre Manuel Valls à la fin du Conseil des ministres. Ce plan se résume en une batterie de mesures pour la mobilisation de moyens financiers, humains, techniques et juridiques contre le terrorisme, le racisme et l’antisémitisme.
Au plan humain, Valls a annoncé la création de 2680 emplois supplémentaires sur les trois prochaines années. Ces emplois sont repartis dans quatre ministères dont 1400 à l’Intérieur, 950 à la Justice, 250 à la Défense et 80 au Finances.
Sur le plan financier, 450 millions d’euros seront débloqués sur les trois prochaines années. Soit 233 millions d’euros pour le ministère de l’Intérieur et 181 pour celui de la Justice. Ces fonds serviront entre autres à l’acquisition de matériels ; notamment des gilets pare-balles, des équipements de protection des policiers municipaux et de l’armement plus performant. Toujours sur les 450 millions, 60 iront à la prévention de la radicalisation. Il faut noter qu’à ces 450 millions devront s’ajouter le coût des ressources humaines à mobiliser. Ce qui ferait passer le tout à 736 millions d’euros.
Les moyens techniques concernent la création d’un nouveau fichier électronique des personnes faisant objet de surveillance des services de sécurité. Le nombre est actuellement à 3000. Il y a aussi la création d’un site web d’information du public sur les moyens de lutter contre «l’embrigadement djihadiste».
Sur le plan juridique, la procédure de prise de la loi sur le renseignement-initiée avant le drame de Paris- sera accélérée. D’autres dispositions seront aussi prises dans les prisons et tous les ministères seront mis à contribution.
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