«Surfacturation à la Soneb et à la Sobémap» : les clarifications du Procureur Mardoché

Suite à l’invitation des députés au ministre de la Justice d’instruire le procureur de la République de s’auto- saisir des affaires de malversations dans des structures publiques dénoncées par le Fonac en novembre dernier, Kilanyossi Mardoché clarifie

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Dans notre parution du jeudi dernier, nous avons publié une lettre signée de six députés adressée au ministre de la justice. Dans cette lettre, six députés que sont Candide Azannaï, Sacca Fikarra, Bani Samari, Léon Comlan Ahossi, Koffi Ahouanougan et Ali Camarou invite le Garde des sceaux à instruire le Procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou à s’auto saisir des affaires de malversations à la Chambre de commerce et de l’industrie du Bénin et à la Direction des petites et moyennes du ministère des finances. En effet dans la lettre, les députés indiquent que le président du Front des organisations nationales de lutte contre la corruption (Fonac) a, au détour de l’émission «Ma part de vérité» de Golf Tv du 16 novembre 2014, dénoncé des cas de malversations à la Chambre de commerce et de l’industrie du Bénin et à la Direction des petites et moyennes du ministère des finances. «Ces révélations font suite aux faits de surfacturation qu’il avait dénoncés à la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb) et à la Société béninoise de  manutentions portuaires (Sobémap)», indique la lettre datée du 10 mars 2015. Les députés remarquent que depuis ces dénonciations, le procureur de la République ne s’est pas auto-saisi de ces affaires comme l’autorise le code de procédure pénale. Alors, ils ont invité le ministre de la justice, Valentin Djênontin d’instruire le procureur pour que la lumière soit faite sur ces cas de malversation.

Kilanyossi Mardoché: «Le ministre ne m’instruira rien»

Après avoir pris connaissance de la lettre des députés, Kilanyossi Mardoché procureur de la Répubilque près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou a apporté, vendredi dernier dans son bureau, des clarifications. Il est formel et catégorique: «Le ministre de m’instruira rien». Car, il a été déjà saisi des affaires de la Soneb et celui de la Sobémap. La première affaire a fait l’objet d’une enquête judiciaire et est classée sans suite pour absence d’infractions pénales. Il rassure que le président du Fonac Jean-Baptiste Elias était présent et est au courant de la décision. Concernant celle de la Sobémap, le procureur explique qu’une unité de police s’en charge et que l’enquête est en cours. Pour les cas de la Ccib et la Direction des petites et moyennes du ministère des finances, rien n’est fait. Il confie que l’auto- saisine d’un dossier est facultative et non obligatoire. Pour sa part, s’est quand c’est la tête d’une structure qui est directement mise en cause qu’il s’auto -saisit du dossier. Donc pour les deux cas autres cas, se sont des responsables qui sont mis en cause et personne n’a porté les dossiers devant la justice même pas les autorités des structures concernées. Mieux, il explique que quand le procureur est saisi ou s’auto- saisit, il est de l’intérêt du dossier qu’il ne vienne pas devant les médias pour le dire. Il a l’obligation de pondérance. Le ministère public n’a pas à faire du zêle et les députés se sont mal informés.  

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