Bénin : vers un nouveau blocage du processus électoral

Les honorables députés de la 6è législature n’ont pas trouvé une fois encore hier le consensus dans le cadre de la désignation nominative de leurs représentants au niveau des postes de vote. En effet, la plénière n’a même pas pu s’ouvrir faute de la liste unique à soumettre au vote de la plénière.

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Après trois tentatives déjà infructueuses, voici la quatrième afin de trouver le bout du tunnel dans le processus de désignation des représentants de l’Assemblée nationale dans les postes de vote sur toute l’étendue du territoire national dans la perspective des prochaines élections législatives du 26 avril prochain. Il faut dire que depuis  jeudi dernier, c’est toujours le statu quo parce que les différentes tendances politiques composant l’Assemblée nationale ne sont parvenues à s’entendre pour déposer la liste unique définitive devant bénéficier d’un vote de la plénière avant d’être transmise à la Commission électorale nationale autonome (Cena).

En espérant que les députés vont finaliser ce jour ce processus de désignation, il est important de rappeler qu’ils ont encore et rigoureusement moins de 48 heures pour finir avec cette désignation. L’Assemblée nationale devra clôturer demain 24 mars 2015, la première session extraordinaire ouverte il y a quelques jours conformément aux dispositions de l’article 88 de la Constitution qui dispose « L’Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire par son président sur un ordre du jour déterminé, à la demande du président de la République ou à la majorité des députés. La durée d’une session extraordinaire ne peut excéder quinze jours. L’Assemblée nationale se sépare sitôt l’ordre du jour épuisé ». Vivement qu’ils arriveront à s’entendre pour désigner leurs 26.212 représentants dans les postes de vote.

Les députés clôturent ce jour la 1ère session extraordinaire

Un bilan peu elogieux compte tenu du nombre de points examinés sur la dizaine inscrit à l’ordre du jour de la présente session extraordinaire. C’est ce qu’on pourrait retenir puisque les députés n’ont pas très endurant au cours de cette session extraordinaire qui s’achève aujourd’hui au palais des gouverneurs à Porto-Novo. En effet, outre l’examen du point relatif à la modification du code électoral qui a fait objet de la saisine de la Cour constitutionnelle par un certain nombre de députés et quelques dossiers d’autorisation de ratification d’accords de prêts adoptés, la plupart des autres points inscrits à l’ordre du jour n’ont pas été examinés. La cause principale est que, les députés ont pratiquement perdu la moitié de la quinzaine de jours à eux octroyée par les dispositions de la constitution, pour s’atteler uniquement au dossier de désignation de leurs représentants au niveau des postes de vote dans le cadre des prochaines élections législatives. Le temps s’est vite écoulé et nous voici au terme du délai de cette session extraordinaire. Aujourd’hui, les députés sont appelés à clôturer cette session extraordinaire alors qu’ils peinent toujours à finaliser à cette désignation. Arriveront-ils à le faire avant la clôture de la session ? Wait and see !

Quel sort pour la loi portant statut des personnels de la police nationale ?

La loi portant statut des personnels de la Police nationale, de la Douane et des Eaux et Forêts serait-elle en sursis ? Tout porte à le croire malgré toutes les pressions diverses subies par les députés de la 6è législature afin d’examiner et de voter cette loi. Bien que, depuis son introduction à l’Assemblée nationale par le gouvernement et son vote en procédure d’urgence, cette loi peine toujours à quitter la table des députés de la 6è législature. Voilà que la présente législature tire vers sa fin, on se demande quelle chance  a encore cette loi pour qu’elle soit votée. Rien ne rassure puisque les députés clôturent demain mardi 24 mars 2015 la présente session extraordinaire qui a, inscrit à son ordre du jour cette importante loi. Et le gros dossier qui est prioritaire pour eux, est celui de la désignation de leurs représentants dans les postes de vote. Même la première session ordinaire qui sera ouverte le 02 avril prochain ne pourra pas permettre d’examiner cette loi. Elle sera ouverte par la présente législature, mais probablement aucun dossier ne sera examiné. Les députés candidats pour la 7è mandature seront appelés à descendre sur le terrain en vue battre campagne pour leur réélection. Autrement dit, les chances d’un probable vote de ce texte de loi s’amincissent de plus en plus et les personnels de ses différents corps doivent se contenter de leur sort et attendre probablement la 7è législature à qui, il sera soumis de nouveau cette loi. Vivement que la prochaine législature en fasse une priorité afin que cette loi soit débarrassée du casier des députés. Signalons que d’autres textes de loi dont les rapports sont déjà prêts attendent aussi d’être examinés en plénière pour leur vote. C’est le cas de la loi portant code de l’enfant en République du Bénin, la loi sur le barreau du Bénin et bien d’autres.

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