Fespaco 2015 : double projection de « A cœur ouvert », un film du Béninois Ayekoro Kossou

Projeté une première fois en salle "Ciné Burkina" le dimanche 1er  mars au lendemain du lancement officiel de la 24ème édition du Festival panafricain du Cinéma de Ouagadougou (Fespaco), « A cœur ouvert », un court métrage du Béninois Ayekoro Kossou, en compétition officielle a été projeté pour la deuxième fois ce mardi 03 mars 2015 en salle "ciné Neerwaya".

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La fièvre de la 24ème édition du Festival panafricain du Cinéma de Ouagadougou (Fespaco), continue de faire fureur au pays des hommes intègres. De nombreux films  en compétition officiels passent déjà dans les salles de projections pour être appréciés et distingués. Parmi la  multitude de films programmés, celui du cinéaste béninois Ayekoro Kossou vient d’être projeté à deux reprises déjà.  Après la première projection en salle "Ciné Burkina" le dimanche 1er  mars au lendemain du lancement officiel présidé par le 1er ministre Yacouba Isaac Zida, « A cœur ouvert », le court métrage du Béninois a été une seconde fois projetée, ce mardi 03 mars en salle "ciné Neerwaya". En attendant de connaître le sort qui lui sera réservé à Ouagadougou, il faut rappeler  que ce  film a déjà été distingué à la 10ème édition du Festival International du Film Panafricain de Cannes qui s'est tenu du 23 au 27 avril 2014, en France. « A cœur ouvert » a notamment reçu la distinction le « Dikalo Award du meilleur court métrage ».

Au cœur d’« A cœur ouvert »

Fiction  d’une durée de 15 minutes 42 secondes, réalisé en France en 2013, « A cœur ouvert » est une plongée  dans la réalité du « racisme ». Il raconte l’histoire de Georges et  Aïssa deux partenaires d’un couple biraciale (Noir et Blanc). La femme de race noire va vivre un enfer avec les mépris de sa belle-mère qui lui inflige quotidiennement un traitement haineux du fait de la couleur de sa peau. Fiction assurément, mais ce dont parle le réalisateur Ayékoro Kossou a tout d’une fiction-réalité. Au-delà du racisme qui apparaît en première apparence, « A cœur ouvert » comme un miroir renvoie à chaque cinéphile les clichés des préjugés portés contre son semblable à cause de son appartenance à un groupe social différent du sien.   A propos de son film, Ayékoro  Kossou, cité par un confrère de Africiné, a déclaré : « Au début du film, j'ai voulu montrer le racisme parce que c'est un sujet qui m'intéresse mais je voulais faire un film qui est orienté pour les gens qui sont bloqués par des préjugés. Pas les gens qui sont dans le racisme pur. Les gens extrémistes, ce n'est pas un film pour eux. C'est un film pour ceux qui ont peur, ceux qui sont dans des préjugés et qui à cause de ces préjugés s'enferment et quelque part vous rejette ou vous font du tort ou du mal parce qu'ils ne vous comprennent pas. C'est un racisme apparent ».

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