Abattu par sa contre performance aux législatives -mais guère découragé- le pouvoir Fcbe développe ses derniers stratagèmes pour saboter et annihiler si possible la victoire de l’opposition. Un plan subreptice est conçu pour cela. Première étape : préparer l’opinion à l’idée que la victoire de l’opposition dans certaines circonscriptions électorales est bâtie sur la fraude.
Depuis dimanche, la galaxie Fcbe n’arrive pas à digérer la claque qu’elle a reçue dans plusieurs circonscriptions électorales pour les élections législatives. Une chose pourtant évidente, depuis qu’elle est créée en 2007, elle n’a jamais connu un échec aussi cuisant. Pour une telle formation politique habituée à ne gérer que d’hypothétiques succès, il est évident que ça bouillonne à l’intérieur. Surtout que dans le lot des recalés par le suffrage universel il y a des parents immédiats du Chef de l’Etat. Alors que faire ? Le pouvoir Fcbe a décidé donc de saboter cette prouesse de l’opposition. Dans les arcanes du pouvoir, le thème est aujourd’hui très générique. On y fout tous les opposants traditionnels réunis au sein de l’Union fait la nation(Un), le Prd et la Rb mais aussi les derniers transfuges des Fcbe comme Mathurin Nago, Sacca Lafia et consorts. Contre ceux là, le Chef de l’Etat s’est investi personnellement pour qu’ils échouent. Il aurait juré, selon des sources confidentielles, tout faire pour que Candide Azannaï, Mathurin Nago, Sacca Lafia, Joseph Djogbénou, Issa Salifou, Valentin Houdé…, bref tous ces opposants aux dents dures, ne soient jamais élus ou réélus. Pendant les campagnes, il a travaillé personnellement contre ceux-là mais à l’heure des comptes, on se rend compte que tous ces « ennemis » ont tiré leurs épingles du jeu. Voilà donc autant de raisons qui expliquent le fait que cette débâcle est mal vécue et même insupportable. Pour inverser la donne, le pouvoir a concocté un plan de sabotage de cette victoire. Il consiste à faire croire à l’opinion que cette victoire est bâtie sur une stratégie bien raffinée de fraudes. Les services spéciaux du palais fabriquent des prétendues preuves qui seront brandies en temps utile devant les organes compétents. Pour préparer l’opinion à cette idée, une certaine presse est mouillée par des articles fortement rémunérés qui démontrent que la fraude vient de l’opposition. Les rares cas isolés de fraudes ou tentative de fraudes sont gonflés et relayés abondamment. On veut mettre dans la tête des populations qu’il y a eu trop de fraudes à Bopa, à Porto Novo et à Cotonou. On parle de bulletins pré estampillés par des cachets de la Cena contrefaits à Paris(encore Paris !?) et de photographies abondantes de votes par les militants de l’opposition intéressés pour la cause. On parle aussi de bourrage d’urnes. L’œuvre accomplie par le maire de Bopa en stockant à la mairie des urnes entre dans le cadre de ce même plan. Il suffit de montrer à l’opinion que ces élections sont entachées par des irrégularités et qu’il faut annuler. D’ailleurs, dans les articles de presse produits pour la campagne d’intoxication, on peut lire blanc sur noir qu’après 25 ans de démocratie, le Bénin ne saurait accepter une telle élection. Une fois, les cas de fraude ventilés et médiatisés à outrance, on prépare l’opinion et la Cena à l’annulation des voix des opposants dans les circonscriptions mises à l’index. C’est les cas de Bopa(chez Nago) et de Cotonou( où Azannaï, Djogbénou et consorts) sont élus. Les cas de fraude à Parakou(qui ont conduit une personne en prison) et dans plusieurs régions du septentrion où les Fcbe sont accusées de bourrage d’urnes sont passés sous silence. Déjà, on apprend que de fortes pressions sont exercées sur les membres de la Cena et de la Cour constitutionnelle pour changer les choses. Tant que les Fcbe ne gagneront pas, les élections seront toujours frauduleuses. A mauvais perdants, méthode déloyale.
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