Boni Yayi : «Mon nom ne figura plus dans aucun bulletin dans l’avenir»

Le chef de l’Etat, Dr Thomas Boni Yayi, est également sorti ce dimanche d’élections législatives pour accomplir son devoir civique. Il était onze heures et quart quand le cortège du président de la république est arrivé à l’Ecole maternelle Cadjèhoun 1.

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Après avoir glissé son bulletin de vote dans l’urne environs cinq minutes après son arrivée, le chef de l’Etat qui avait mis une veste bleue avec un tee-shirt blanc en dessous, une paire de soulier de couleur noir et un chapeau de cow-boy sur la tête, s’est adressé aux institutions impliquées dans l’organisation du scrutin. Il a également eu un mot à l’endroit de ses compatriotes et est une nouvelle fois fait une profession de foi. Lisez plutôt l’intégralité des propos.

« D’abord je remercie la presse pour son rôle. Mes chers amis de la presse nationale et de la presse internationale de votre devoir de faire connaître ma patrie, le Bénin, mon pays et de ses expériences en matière démocratique. C’est l’occasion de remercier aussi, en dépit de ma voix rouillée, avec beaucoup de gratitude les observateurs nationaux et internationaux. Vous me permettrez maintenant de saluer tout le personnel impliqué dans l’organisation de ce scrutin en ma qualité de président de la république depuis 2011, donc le mandat court toujours… C’est avec beaucoup de respect que je leur lance un appel suffisamment patriotique. Les saluer d’abord pour ce qu’ils ont fait jusque-là et leur lancé un appel patriotique pour qu’ils s’acquittent convenablement de leur devoir citoyen et républicain. Je fais allusion aux institutions mises en place par notre parlement sortant. Je fais allusion particulièrement à la Céna. Je fais allusion particulièrement à ceux qui ont été nommés et mis en place par Cos-Lépi s’agissant de la distribution des cartes. Je fais allusion à tous les responsables mis en place à tous les niveaux mis en place par notre Céna. A vous tous, je vous suis redevable et je vous lance un appel patriotique pour servir la république, servir notre démocratie. Le peuple a besoin de vivre en paix. C’est des élections législatives devant concourir à la mise en place de nouveau parlement en toute démocratie. Je vous supplie. Que chacun de vous s’acquitte convenablement de son travail. Rejoignez vos postes. Servez les électeurs. Je vous supplie. C’est un appel pressant que je vous lance.

A vous, mes chers compatriotes. Nous sommes à la croisée des chemins. Président de la république depuis 2006. Je ne suis pas candidat. Je suis président, garant du bon fonctionnement des institutions de la république. Encore une fois, je voudrais vous dire pour la énième fois que mon éducation ne me permet pas de vous décevoir. Chers compatriotes bien aimés, je vous adore infiniment. Je vous dois du respect. Je vous dois la plus haute considération pour m’avoir fait confiance depuis 2006. Nous avons fait du chemin. Je suis encore président. Mon mandat constitutionnel court toujours. Je vous rappelle, aujourd’hui je ne suis pas candidat, vous le savez bien. Et je ne serai candidat en rien. Mon nom ne figura plus dans aucun bulletin dans l’avenir.

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Chers compatriotes, c’est mon devoir aussi de vous dire ce que je pense. Mon crédo : un Bénin  paisible, stable, sécurisé, reconnu par sa stabilité légendaire. C’est vous le peuple souverain qui m’avez élu. Il s’agit maintenant de mettre en place un nouveau parlement. Mon souhait, c’est mon droit d’en avoir, c’est que nous ayons des institutions fortes, dirigées par des hommes de qualité et qui garantissent l’intérêt général.

Mes chers compatriotes, écoutez mon cris de cœur, mon SOS. La démocratie qui vous sert est celle-là qui tient compte de votre intérêt général. Ce qui suppose des institutions complices, chacune dans sa mission républicaine. Des institutions complices qui travaillent ensemble, en harmonie, pour servir votre intérêt général. Pas des institutions conflictuelles. Chers compatriotes, pas d’institutions conflictuelles. Je vous le demande avec beaucoup de respect, beaucoup d’amour, beaucoup d’amitié. Alors sur cette base, notre intérêt, j’ai eu à m’expliquer sur la question de la paix. La paix, la paix, la paix et la paix dans notre pays. Sans la paix, on n’ira jamais à la prospérité que j’appelle de tous mes vœux, la stabilité des institutions, complices de l’intérêt général, votre sécurité. Et tout ceci doit concourir à votre prospérité, la prospérité que j’appelle de tous mes vœux, j’y mets particulièrement l’emploi des jeunes, l’emploi des femmes. Mes chers compatriotes, chacun doit absolument, sur la base de ses responsabilités, se donner son revenu par le travail bien fait pour que le Bénin tout entier puisse absolument se faire connaître en tant que puissance créatrice de richesse parce qu’au travail, au travail bien fait. C’est pourquoi, mon appel est que chacun de vous puisse tout faire pour aller voter. Le vote est un droit inaliénable. Je vous l’ai dit : battez-vous. J’ai appris les difficultés que vous avez pour accéder à vos cartes. Ne vous découragez pas. Restez, restez sur place. Nous y trouverons une solution. Si on vous prive de vos cartes, c’est qu’on veut vous priver de vos droits de voter, un droit inaliénable.

Chers compatriotes, en même tant un devoir citoyen, c’est pourquoi je vous demande de ne pas vous décourager. Battez-vous pour tout faire pour voter. Ne vous découragez pas. Même si vous ne voyez pas les responsables nommés par le parlement, nommés par le Cos-Lépi, nommés par la Céna, restez-là. Je vous supplie. Alors enfin, ne doutez pas de ma sincérité à votre endroit. Mes chers compatriotes, Dieu le miséricordieux est au contrôle. Dieu le miséricordieux est dans la barque et la maison Bénin ne chavira jamais. Ceci dans l’amitié, l’amour. Dieu est amour. Il est amour. Nous devons nous accepter. Mettez-vous à l’abri des mensonges grossiers, des intoxications, des injures, des attaques personnelles. Allons sur le terrain des projets de société. Mes chers compatriotes, alors Dieu sera toujours avec vous, avec le peuple béninois. Et nous sortirons grandir de ce scrutin de manière à ce que demain, nous puissions reprendre les choses en main ensemble dans notre marche vers le bonheur de chacun, vers la prospérité de tous. Que Dieu le miséricordieux vous bénisse et bénisse ce scrutin. Et ceci, dans la joie, dans la liesse populaire. Je vous adore, je vous adore infiniment. Gros bizou à vous tous. Merci beaucoup. ».

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